Avions bloqués sur le tarmac, files d’attentes interminables, passagers bloqués jusqu’à 72h dans l’aéroport. Plusieurs jours après le “bomb cyclone” qui a frappé New York le 4 janvier, la panique demeurait à JFK. Un événement venu ternir encore un peu plus la réputation de l’aéroport, considéré comme l’un des pires du pays.
Alors que les températures se radoucissent, et que le trafic aérien revient progressivement à la normale, l’aéroport new-yorkais fait face à de multiples interrogations sur sa gestion de la tempête, ou plutôt de l’après-tempête. Une enquête, menée par l’ancien Secrétaire aux Transports de Barack Obama, Ray LaHood, a été annoncée pour faire la lumière sur le fiasco.
“JFK fait partie des aéroports extrêmement durs à gérer du fait de ses nombreuses connexions internationales. C’est un aéroport de transit qui doit accueillir énormément d’avions en même temps“, explique Sheldon Howard Jacobson, expert en aéronautique. “Ses avions ne restent en général que quelques heures au sol avant de devoir re-décoller vers d’autres destinations, ce qui rend la gestion des terminaux compliquée“.
En conséquence, l’aéroport JFK a fait le choix d’une gestion “décentralisée”. Si l’aéroport est dirigée par un organisme public, Port Authority, il délègue la gestion de ses six terminaux opérationnels aux compagnies aériennes et à leurs sous-traitants. Un pari risqué pour Sheldon Howard Jacobson. “Les terminaux de JFK fonctionnent de manière indépendante comme des petits aéroports individuels, sans aucune coopération. C’est un point fort si tout se passe bien. Mais si un terminal rencontre un problème, il est plus difficile de lui venir en aide”.
La tempête du 4 janvier en est un bon exemple. Alors que le personnel de l’aéroport et les équipements étaient réduits à cause de la tempête, les vols ont continué d’affluer, entassant les avions sur la piste et leur flot de passagers en aérogare. Certains terminaux se sont retrouvés congestionnés. Pour le New York Post, “Port Authority aurait dû intervenir rapidement pour gérer son aéroport, forçant les exploitants de terminaux à travailler ensemble et offrant des options aux passagers bloqués”.
Rick Cotton, directeur général de Port Authority a admis dimanche un “manque de communication” entre la Port Authority et les compagnies aériennes, tout en ajoutant que “les compagnies n’ont pas annulé autant de vols qu’elles auraient dû, amenant un flot de passagers ingérable à JFK”.
Certes, l’aéroport a joué de malchance. En plus des intempéries, le personnel a dû faire face à une collision entre deux avions et l’explosion d’une canalisation au terminal 4, qui a entraîné la fermeture du terminal. Mais “personne n’a pris la responsabilité de ce fiasco”, affirme le New York Times, ajoutant que “Port Authority accuse des compagnies aériennes et des exploitants de terminaux qui en ont peu dit jusqu’ici“.
Pour Sheldon Howard Jacobson, la gestion de l’aéroport pendant et après la tempête a été catastrophique. “Je n’avais jamais vu quelque chose comme ça. Cela questionne le mode de fonctionnement de JFK. Il doit évoluer”.
A post shared by French Morning (@french.morning) on Jan 7, 2018 at 8:32pm PST
0 Responses
On se croirait dans un pays du tiers-monde !
C’esr toujours le miroir aux alouettes. Milodiou occitan
Quand nous allons en France, nous choisissons Philadelphia or Newark. C’est beaucoup plus simple.
Par concequent, ne venez pas l’hiver ni en été car on y crève ( a New York, bien sur ). Milodiou des Carolines
Qu’est-ce que j’apprends ? Il faudrait donc éviter de voyager l’hiver aux États-Unis ? À cause du mauvais temps ?
Où vont-ils chercher ça ?