Tente devant l’entrée de la boutique, tapis rouge et DJs, “Comptoir” a fait son entrée américaine en grande pompe. Susan Sarandon et sa fille, l’actrice Eva Amurri étaient les invitées d’honneur de la soirée d’inauguration.
Marianne Romestain, la directrice générale de la marque, ne laissera pas la crise perturber son plan de développement américain. A New York pour l’inauguration, elle est occupée à visiter des emplacements pour ses prochaines boutiques à Manhattan : après avoir ouvert un premier magasin de 100m2 sur Spring Street, la marque compte en ouvrir deux nouveaux d’ici Août 2009, ainsi que des comptoirs (de cotonniers) dans les grands magasins.
Après New York, ce sera le reste des Etats-Unis, à commencer par la côte Est. «En période difficile, les clients recherchent la nouveauté”, explique Marianne Romestain au cours de la fête.
Dans le giron du groupe japonais Fast Retailing depuis 2005, la marque est épaulée par sa maison-mère pour son implantation sur le marché américain. Fast Retailing est rodé à l’exercice : le groupe possède aussi les marques de vêtements Uniqlo et Theory. En comptant la nouvelle filiale américaine dirigée par Jeremy Letovsky, Comptoir des Cotonniers est désormais présent dans 10 pays en Europe, au Japon et en Corée.
Pour faire la différence, la marque compte sur la «French touch». «Ce sont des petits détails qui font la différence comme les mailles plissés, des imprimés exclusifs », explique Nicolas Bertrand, directeur de la communication. Aucune modification particulière n’a été apportée à la collection pour plaire aux new yorkaises. « Elles sont très similaires à nos clientes parisiennes », dit Marianne Romestain. Depuis l’ouverture, la boutique compte environ 50% de clientes françaises (touristes ou expatriées) et 50% d’américaines. Si l’hiver est plus froid à New York qu’à Paris, concède Nicolas Bertrand, qu’à cela ne tienne “on vendera plus de manteaux”. « On n’a pas augmenté nos prix par rapport à la France », ajoute-t-il. (Les prix n’ont pas spécifiquement baissé, à la faveur du dollar).
La marque use la même stratégie de communication aux Etats-Unis, à savoir mettre en scène des couples de mères/filles anonymes. Le premier casting de duo a eu lieu dimanche. Le seul impératif pour participer est d’être anonyme. Susan Sarandon et sa fille peuvent aller se rhabiller (à Comptoir de préférence).