« La loi est peut-être compliquée mais elle est précise ! » (…) « Nous avons été plus compréhensifs, plus larges avec les candidats des législatives de l’étranger ». Interrogé par France 3, François Logerot, le président de la commission nationale des comptes de campagne et du financement politique (CNCCFP), a balayé d’un revers de main les critiques sur les règles encadrant les campagnes législatives françaises à l’étranger.
Certains candidats, dont les comptes de campagne ont été rejetés par la Commission, les considéraient comme inadaptées aux réalités locales, dans des circonscriptions regroupant parfois plusieurs pays. Preuve de cette inadaptation, 20 % des comptes de candidats à l’étranger ont été rejetés, contre 2% sur l’ensemble du territoire national, rappelle France 3. Parmi eux, celui de la députée socialiste d’Amérique du Nord, Corinne Narassiguin, dont l’élection a été invalidée en février par le conseil constitutionnel au motif qu’elle possédait deux comptes de campagne (un aux Etats-Unis et l’autre en France) alors que la loi n’en autorisait qu’un, ouvert à Paris.
A l’époque, Mme Narassiguin s’était défendue en arguant que l’interdiction de comptes multiples était intervenue cinq mois après le début de la campagne. M. Logerot affirme l’interdiction de virer des fonds aux Etats-Unis et au Canada a été fixée plus d’un an avant le premier tour, par la loi du 14 avril 2011. “Donc on savait bien à l’avance que les Etats-Unis et le Canada, qui constituent la première circonscription, ne seraient pas sur la liste où un compte en monnaie locale serait autorisé“.
“Ce sont quand même 101 approbations qui ont été prononcées et les candidats avaient tout loisirs de se renseigner auprès de la Commission en cours de campagne », remarque François Logerot.
La CNCCFP doit publier un rapport sur les élections en préconisant des pistes d’amélioration du scrutin pour, selon son président, « rendre un peu plus facile la tâche des candidats ».