C’est le graal pour beaucoup d’étudiants. Ligne précieuse sur le CV, occasion unique de parfaire son anglais, le stage aux Etats-Unis n’en est pas moins difficile à obtenir. Entre agences de placement et témoignages, passage en revue des moyens de l’obtenir.
Avant de postuler, il faut bien entendu adapter sa candidature aux standards américains. « Le CV doit être présenté à l’anglo-saxonne – pas d’âge ni de photo – et la lettre de motivation doit être courte, différente pour chaque candidature, et très concrète. Elle doit bien montrer ce que le candidat peut apporter à l’entreprise », affirme Joannah Bell, de la Chambre de commerce franco-américaine de New York.
Les candidatures spontanées
Si vous choisissez cette voix, il faudra vous armer de patience. Pour maximiser vos chances, premier conseil : envoyer des candidatures aux entreprises françaises basées aux Etats-Unis.
Celles-ci «recherchent très souvent des stagiaires bilingues. C’est la solution la plus efficace pour les Français » poursuit Johanna Bell. Un point de vue partagé par Céline Clément, directrice de l’agence America Welcome, qui aide des étudiants à obtenir un visa pour les USA. « Les entreprises françaises liées au luxe, à la gastronomie, à la mode sont très présentes. Je remarque aussi que beaucoup d’étudiants trouvent des stages dans des boulangeries ou des cafés français ».
La Société Générale, LVMH, Pernod Ricard, la BNP, Kayser, Hachette, Sandro, Zadig & Voltaire : voici quelques marques connues présentes aux Etats-Unis – mais il y en a bien d’autres. Pour ceux qui visent New York, la mairie de New York édite sur son site la liste de toutes les entreprises françaises de la ville (« international business directory »), avec des coordonnées pour les joindre. Vous pouvez aussi contacter des réseaux et associations françaises, comme French Geeks New York, qui rassemble des start-ups créées par des Français dans la grosse pomme. Dans les autres villes, consultez le site des consulats pour obtenir une liste des organismes présents sur place, ainsi que les sites des chambres de commerce franco-américaines pour vous renseigner sur les entreprises françaises ayant une implantation locale.
Le réseau personnel
Le networking est de loin la meilleure option. Se faire recommander par quelqu’un, c’est bien souvent passer devant beaucoup d’autres candidatures et souvent l’assurance d’être écouté lors d’un entretien.
Étudiante à l’IEP d’Aix-en-Provence, c’est le réseau de son école qui a fonctionné pour Raphaëlle : « J’ai vu dans le répertoire des stages qu’une étudiante l’année au-dessus de moi était partie en stage à l’ONU. Je l’ai contactée, et elle m’a donné les coordonnées de son chef, et après un test de rédaction en anglais, j’ai eu une réponse positive ».
Même chose pour Amélie, qui a obtenu un stage dans une société de production de cinéma. « J’ai demandé à mes anciens responsables de stage à Paris de me donner quelques contact à New York. J’ai contacté ces personnes de leur part, et j’ai eu des entretiens par Skype »
Les agences de placement
Voilà une option qui facilite bien des démarches, bien que le coût de ces formules “clé en main” soit assez élevé, pouvant aller de 550 à 2.000 euros, voire plus, selon le type de service et la durée du séjour proposé. A voir, donc, surtout si le stage n’est pas rémunéré.
Voici une liste non exhaustive des agences de placements à démarcher pour trouver un stage outre-atlantique :
– Intern Abroad USA qui se décrit comme l’organisme leader pour les jeunes diplômés européens et jeunes professionnels qui cherchent un stage payé en Amérique du Nord, en particulier San Francisco, Miami, Los Angeles et New York.
– Calvin Thomas propose des stages non rémunérés de moins de 3 mois ou des formules de bénévolat en association.
– My Internship Abroad vous met en relation avec des entreprises sur le sol américain.
– Spécialisé dans le placement des étudiants à l’international, Helpstage dispose d’une section spécifique “stage aux États-Unis” et les offres sont consultables en ligne.
– SILC propose, parmi différentes formules de séjours linguistiques, des stages allant de l’observation (1 à 3 mois) au stage de qualification en entreprise (12 à 18 mois rémunérés).
– WEP (World Education Program) sera en mesure de vous trouver un stage non rémunéré et un placement en famille d’accueil.
Par Jessica Gourdon et Lola Girard
0 Responses
il est peut etre temps de donner des astuces qui marchent …
Il y a quelques mois, j’ai eu la chance de rencontrer les fondateurs d’une autre agence de placement de stages qui était en train de se monter : http://internship-turnkey.com. Je ne veux pas dire de bêtise, mais je crois qu’ils placent les gens à et autour de San Francisco seulement.
Juridiquement, vous pouvez faire une mission de moins de 90 jours dans le cadre du Visa Waiver Program pour les citoyens européens (et autres) .
L’information sur le “Visa Waiver Program” est ici: http://travel.state.gov/content/visas/english/business.html
Ainsi, si vous signez une convention avec une société française et que vous partez aux USA dans le cadre d’une mission avec cette société vous êtes en parfaite légalité.
La société ADI a étudié les aspects juridiques de ce processus et propose plusieurs missions aux USA dans le cadre d’une convention de stage française.
http://international-adi.com/stage/fonctionnement