Espace de co-working, organisateur de voyages d’affaires, fournisseur de “flying desks” et d’adresses américaines : Spark Labs, c’est un peu tout cela.
La structure, lancée il y a trois ans à New York par Christophe Garnier, affine peu à peu son modèle, évoluant vers une sorte de We Work à la française. En l’espèce, un endroit où des entrepreneurs de la tech, de la pub et des médias peuvent louer des bureaux en co-working et assister à divers événements. Le tout dans un open-space très new-yorkais d’Union Square, avec murs blancs, étagères Ikea, tiroirs flashy et une planche de surf en guise de décoration – une de celles du fondateur, utilisée l’hiver au Costa Rica et l’été à Long Island. Aujourd’hui, 30 start-ups ont élu domicile chez Spark Labs – 40% ont été fondées par des Français, affirme Christophe Garnier.
En ce mois d’avril, Christophe Garnier diversifie un peu plus son modèle : il lance un programme baptisé “Expand NYC”. A savoir des business trips d’une semaine à l’intention de fondateurs de start-ups qui souhaitent s’installer aux Etats-Unis. Il a l’intention d’en organiser un par mois – avec un tarif de 3.000 dollars par start-up (une seule personne), persuadé que le nombre d’entreprises qui veulent venir se développer aux US ne fera qu’augmenter dans les prochaines années. “L’Europe est en crise, elles viennent ici chercher la croissance, les fonds, et un marché d’early adopters”, dit-il.
Sa cible : “les boites de tech qui font déjà un peu d’argent, et qui ont un modèle économique validé. Les boites trop jeunes, c’est dangereux. Beaucoup se cassent la figure car c’est trop coûteux de venir ici”, explique Christophe Garnier.
“On s’adresse aux Européens, mais pas seulement. Pour la première session fin avril, on a aussi des gens qui viennent d’Israel”, poursuit Christophe Garnier. Le programme Expand NYC comporte des rendez-vous avec des investisseurs, des experts en droit, en immigration, en comptabilité, en communication, des sessions de networking, des rencontres avec des mentors…
Pour monter ce programme, Christophe Garnier a puisé dans son réseau américain, tissé depuis 15 ans à San Francisco puis à New York. Une ville où il vit depuis 2005 et où il avait fondé la start-up de produits pour enfants Totsy – avant de la revendre, il avait levé 35 millions de dollars.
Christophe Garnier ne compte pas s’arrêter là : il est également en train d’installer deux Spark Labs en France, à Paris et à Lyon, afin d’héberger des entreprises qui souhaitent par la suite déménager aux Etats-Unis.
Il va aussi ouvrir en juin un espace supplémentaire à New York, près de Bryant Park, avec des bureaux privés et des espaces collectifs, toujours avec des formules (“membership”) payables au mois.
Les moins chères permettent d’avoir un bureau quelques jours – un “flying desk” – et une adresse à New York. Les plus chères permettent d’avoir des bureaux à temps complet et différents services. “On compte essayer de vendre notre membership dans une vingtaine de pays.”