Emmanuel Macron a du vocabulaire en anglais et l’a montré, mercredi 26 septembre.
Vedette du One Planet Summit, un rassemblement de leaders politiques et économiques visant à faire le point sur les avancées de l’Accord de Paris, le président français a mis en garde son auditoire de décideurs contre la tentation du “green washing“. “Collectivement, nous en sommes les spécialistes. Tout cela peut être du pur bullshit“, a-t-il lancé en anglais à propos des engagements faits par les participants de ce deuxième sommet. Le public a apprécié.
Organisé au Plaza Hotel à New York, l’objectif de ce rendez-vous était d’encourager le secteur public et le secteur privé, en particulier la finance, à mettre en place des mécanismes pour favoriser l’investissement vert et lutter contre le changement climatique. Outre plusieurs chefs d’Etats et de gouvernement venus faire le bilan de leur action et annoncer de nouvelles initiatives, quelques poids lourds du monde des affaires étaient invités à s’exprimer lors de tables-rondes, comme le milliardaire Bill Gates, le PDG d’Unilever Paul Polman et le PDG du puissant fonds d’investissement BlackRock Larry Fink.
Contrairement à son discours devant l’ONU la veille, où il a adressé de nombreuses piques à Donald Trump sans le nommer, le président français ne s’est pas étendu sur son homologue américain lors de ce rassemblement climatique. En début d’événement, il a fait allusion au retrait américain de l’Accord de Paris, en disant qu'”une décision” avait fait dire à “beaucoup de gens” que le pacte était “mort”.
Emmanuel Macron a repris la parole pour clôturer les discussions en se félicitant que “les leaders du business et de la finance avaient rejoint le club” et indiqué qu’il souhaitait les mettre “au centre du G7″, dont la France assumera la présidence en 2019. Il a également plaidé pour “un changement profond du fonctionnement de la finance” et que les efforts ne se concentrent pas uniquement sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre, mais sur la préservation des océans et la biodiversité. “Je veux accélérer la mise en oeuvre de l’Accord et obtenir de nouveaux engagements du secteur privé, a-t-il dit. Quand les investisseurs rejoindront ce club, ils pousseront les entreprises à aller plus loin“.