En ce mois d’élection présidentielle aux Etats-Unis, la “Classe de Cinéma” de l’Alliance française se politise. Ouvertes à tous, ces projections hebdomadaires, en français sous titrées en anglais, seront centrées tout au long de novembre sur le thème de la vie politique française.
“La Conquête” (2011), réalisé par Xavier Durringer, fera l’ouverture de la série le 6 novembre. Ce film biographique retrace l’ascension de Nicolas Sarkozy de sa nomination au poste de ministre de l’Intérieur sous Jacques Chirac en 2002 jusqu’à son élection à l’Elysée en 2007. Avec Denis Podalydès en tête d’affiche, ce film plonge ses spectateurs dans les coulisses de la politique, avec ses jeux d’influence et de pouvoir, ses intrigues, mais aussi ses histoires d’amitié et d’amour.
Le 13 novembre, place au drame avec “L’exercice de l’Etat (The Minister)” de Pierre Schöller. Présenté au festival de Cannes en 2011 et décoré de trois Césars en 2012, le film raconte l’histoire de Bertrand Saint-Jean (incarné par Olivier Gourmet), un ministre des transports idéaliste confronté au plan du gouvernement de privatisation des gares. Réticent à exercer ces réformes, Saint-Jean se trouve au centre du jeu politique.
Le 20, dans “Président” de Lionel Delplanque (2005) un jeune homme politique ambitieux (Albert Dupontel) doit accepter la corruption et les compromis malhonnêtes pour devenir le nouveau Président de la République. Ce film de politique-fiction se penche sur les contradictions qui habitent le chef de l’Etat.
“Election month” se terminera le 27 par la projection du “Promeneur du Champs-de-Mars” (2004) de Robert Guédiguian. Basé sur le roman Le Dernier Mitterrand de Georges-Marc Benamou, le film raconte les derniers jours du mandat du président socialiste ( joué par un excellent Michel Bouquet). Le jeune journaliste Antoine Moreau (Jalil Lespert) veut interviewer le grand homme d’Etat à la fin de sa carrière politique. Il y voit une opportunité professionnelle unique. A travers ces entretiens avec le journaliste, Mitterrand veut réécrire son action et instrumentalise le jeune journaliste à cette fin. Antoine se perd dans l’aura charismatique du Président au point que sa relation avec sa femme se tend.