Cela fait 20 ans que Clara Bijl vit aux Etats-Unis. Alors qu’elle est étudiante en Caroline du Sud, Seinfeld et le show de Chris Rock font fureur. Elle décide d’aller s’essayer sur les planches de Comedy cellar à New York. “A l’époque il y avait des caves qui proposaient à tout velléitaire de faire 5 minutes sur scène, à condition que ce dernier ramène trois personnes payantes. Vu que j’étais étudiante, je ramenais tous mes copains”.
Si la première soirée n’est pas un hit, Clara Bijl ne se démonte pas, elle sait qu’elle a trouvé sa voie. “En France, j’étais allée voir Muriel Robin, Pierre Palmade, Valérie Lemercier : j’ai toujours aimé les humoristes et j’ai toujours écrit, mais ma carrière est américaine, je fais ce métier ici depuis 17 ans maintenant”.
L’Europe lui tend les bras via la Suisse qui accueille le plus grand festival d’humour : le Festival du Rire de Montreux. Elle y participe deux fois. Elle écrit, en outre, pour un show suisse depuis plusieurs années. “J’ai fait une belle tournée en Hollande aussi, il y avait des chasseurs de talents qui venaient chercher des humoristes à New York et apparemment mon humour plaisait aux Hollandais”.
Mais après avoir fait son trou à New York, puis à Los Angeles, l’artiste doit retrouver ses repères à San Francisco où elle s’installe avec son mari. Deux ans qu’elle est arrivée dans la Bay Area, deux ans aussi qu’elle est maman. Mais on ne se refait pas, et Clara Bijl ne manque pas de se faire remarquer par une bookeuse de salles de la ville quand elle passe au Punchline Comedy Club la première fois. Cela aura suffi, la dénicheuse de talents l’appelle pour faire la première partie du célèbre humoriste, “stand-up comedian” et écrivain, Paul Reiser dans une autre belle salle : le Cobbs Comedy club. Elle assurera deux représentations à 19h30 et 21h30 le 16 novembre.
Clara Bijl fait rire aussi bien en français qu’en anglais et s’évertue à titiller les différences culturelles entre Français et Américains avec un humour pince sans rire d’une qualité savoureuse. “Ce qu’il y a de bien à San Francisco c’est que les gens voyagent beaucoup et aiment les autres langues, cela rend le public réceptif, il sait de quoi je parle“.