Jacqueline Lyanga, la directrice du festival AFI Fest, aime Isabelle Huppert et le cinéma français. Cela se voit dans la programmation 2017.
Parmi les films sélectionnés figurent “Happy End” de Michael Haneke, un instantané d’une famille bourgeoise européenne; “Faces Places” d’Agnès Varda et JR (qui sera suivi d’une conversation avec la réalisatrice); et “A season in France” (“Une saison en France”) de Mahamat Saleh Haroun qui traite de la crise des réfugiés.
Jacqueline Lyanga recommande également “Milla” de Valérie Massadian, l’histoire d’un couple d’adolescents qui trouve refuge dans une petite ville au bord de la Manche. “De magnifiques images, une approche artistique forte et une palette de couleurs incroyable”, s’extasie Jacqueline Lyanga. “Les cinémas français et américain ont toujours eu de fortes relations, ils continuent de s’inspirer, de s’influencer.”
Organisé par l’American Film Institute qui fête son 50e anniversaire, l’AFI Fest “est un festival unique et essentiel car il est gratuit, explique Jacqueline Lyanga. Vous n’avez plus d’excuses (rires). Cela permet d’offrir un accès aux meilleurs films sortis cette année, et de mettre en contact un public de professionnels et d’amateurs”. L’accès aux projections (137 films de 53 pays seront présentés), gratuites (tickets disponibles depuis le 1er novembre), permet au public de voir des films diffusés dans les plus grands festivals comme la Mostra de Venise et la Berlinale.
Le festival débutera au TCL Chinese Theater, le jeudi 9 novembre, avec la projection de “Mudbound”, réalisé par Dee Rees. “C’est un choix réfléchi, car c’est un film de femmes, avec une réalisatrice, une directrice de la photographie, une compositrice”, commente Jacqueline Lyanga. L’AFI Fest se clôturera avec la projection en avant-première mondiale de “All the money in the world” de Ridley Scott, qui revient sur le kidnapping de l’héritier de John Paul Getty III survenu à Rome en 1973.