“J’avais envie de repartir à zero, de jouer dans des petits clubs, de reconstruire quelque chose pour me changer les idées“. En France, Christophe Maé joue devant des dizaines de milliers de personnes et n’a pas de mal à vendre des albums. Mais aux Etats-Unis, où le chanteur entame le 25 avril une tournée pour la première fois de sa carrière (dates ci-contre), cela sera une autre paire de manches.
Loin des Zénith, qu’il remplit à ras bord, le Français se produira ici dans des salles plutôt intimistes. Et ce n’est pas pour lui déplaire. “Je viens des petits bars. Je veux retrouver l’ambiance des salles plus petites. C’est un retour aux sources que je ne peux pas faire en France“.
À 42 ans, et avec cinq albums commercialisés au compteur, la star reste bien consciente de ses racines. Révélé dans la comédie musicale “Le Roi Soleil”, il n’oublie pas qu’il aurait pu épouser une carrière très différente: pâtissier dans l’établissement des ses parents à Carpentras, sa ville natale. Son frère a repris l’affaire et le musicien, titulaire d’un CAP pâtisserie, y “repasse souvent“. Il n’a pas oublié non plus que son épouse Nadège, avec laquelle il a deux garçons, l’aidait “à porter les enceintes” à ses débuts pas si lointain dans la musique, bien avant qu’il n’imagine “On s’attache” et les récompenses.
Si Christophe Maé cartonne en France, il assure que sa “culture musicale” vient des Etats-Unis. “J’ai fait des piano bars pendant dix ans. Je jouais beaucoup de variété internationale: Tracy Chapman, James Brown, Ben Harper… J’ai même commencé à écrire des textes en anglais“, se souvient-il. En 2016, il a joué “Don’t look twice” avec Harper dans le cadre d’une émission de la radio Europe 1. “Comme pour Tracy Chapman, j’aime le côte organique de Ben Harper. Chez James Brown, c’est le groove et le talent de mélodiste“. Mais c’est Stevie Wonder qu’il cite volontiers comme l’une de ses plus grandes influences. “J’ai découvert un de ses albums à l’âge de 14 ans, quand j’étais atteint de polyarthrite. Il m’a donné envie de faire de l’harmonica. Je rêvais de devenir harmoniciste“.
Quand on lui a proposé il y a un an de faire une tournée aux Etats-Unis, “franchement, je n’ai pas hésité“. “C’est arrivé au bon moment. Mes enfants sont devenus des petits gars. J’ai besoin de m’aérer la tronche, d’aller voir d’autres musiciens, un autre public. Toutes les étoiles se sont alignées“, dit-il.
Pendant ce voyage, le chanteur entend faire plus que simplement présenter son nouvel album, “L’Attrape-Rêves”, qui lui a valu une nomination aux Victoires de la musique 2017: il veut “se nourrir“. Il en profitera pour assister pour la première fois au festival de musique Coachella et écouter des musiciens locaux pendant ses escales. “Ma conception de la musique, c’est le voyage. Je me nourris des musiques“.
“C’est un virage. J’ai envie de prendre le temps, de ne pas tomber dans la spirale de me remettre en studio et repartir en tournée, avoue-t-il. La France est magnifique. J’ai eu un accueil magique et si je pouvais signer un contrat pour que ça dure à vie, je le ferai. Mais j’ai aussi envie de prendre le temps de vivre autre chose et de retrouver une sensation de liberté“.
“Marcel”, morceau issu de “L’Attrape-Rêves”, dédié à l’un de ses fils
0 Responses
oh ben nous aussi ca va nous aérer en France ! quelques mois sans ses mièvreries …. cool ! merci
Quelle insolence Monsieur ! Il en faut pour tous les goûts , que vous n’aimiez pas c’est une chose mais que vous vous permettiez de balancer votre avis sur la toile en est une autre !! Et à la rigueur on en a rien à foutre de votre com , critiquer est facile , faites en autant et la votre critique prendra de la valeur pauvre français de base !!!
putting out a fourth album with friends from New York in two weeks. i say again ; maé is shit.