« Avec mon mari, nous avions exactement les mêmes souhaits : travailler à Londres ou à New York. Londres, nous y avons passé quatre années formidables, nous voilà à New York, nous sommes comblés ! »
Évidemment, sur le plan professionnel, la période est plutôt rude.Pour l’instant, le “trafic business” ne repart pas entre les US et la France, l’un des concurrents sur la route Paris New York, Openskies, annonce l’ouverture d’une ligne sur Washington, le nouvel A 380 est toujours en période de réglage et la compagnie annonce un déficit d’un milliard trois pour l’année 2009 !
Visiblement, il en faut plus pour décourager cette dirigeante qui a fait toute sa carrière dans le transport aérien. Ça aussi c’était un rêve. Avec une formation d’ingénieur aéronautique complétée par un Master marketing et gestion, Christine Ourmières possédait de belles cartes pour faire son chemin dans une compagnie aérienne. « Quand j’ai intégré Air France, on m’a proposé le service maintenance de la compagnie, ce qui m’a donné la chance de travailler sur Concorde et sur les Airbus A 310 et 320. Ce n’est que par la suite que j’ai eu l’occasion de m’intéresser au commercial.»
Les dossiers et les nombreuses sollicitations qu’elle reçoit depuis sa prise de fonction ici « beaucoup plus qu’à Londres » lui laissent tout de même du temps pour s’occuper de ses trois enfants et profiter de New York.
« Pour des raisons de commodités nous vivons dans l’Upper East Side, mais mes quartiers favoris sont downtown: Soho, Chelsea. Et j’ajoute Brooklyn que je ne connais pas encore assez. Mes prochaines vacances, je les passerai aux US, ce qui devrait me laisser du temps pour découvrir de nouveaux quartiers. »
Christine Ourmières, provençale d’origine, constate, comme beaucoup, «la difficulté de sortir de la communauté française et de créer des liens avec les Américains». Par contre, sur le plan professionnel, les relations sont plus aisées «à ce propos, mon passage à Londres me sert beaucoup car il y a de nombreux points communs avec les Américains. Le Français est très affectif dans son travail, c’est presque une question de vie ou de mort. L’anglo-saxon est beaucoup plus pragmatique et ce n’est pas désagréable».
Cela ne vous étonnera pas, Christine Ourmières aime prendre l’avion «heureusement, vu les distances et la zone géographique dont j’ai la charge… Néanmoins nous mettons en place une communication par visioconférence, ce qui évite bien des déplacements», elle déteste le train et est malade en bateau. Ça ne s’invente pas !
Et si vous lui demandez si elle a appris à piloter un avion «j’aurai bien aimé mais des problèmes de vue m’en ont empêché. J’ai juste piloté des planeurs pendant quelque temps».
Un temps qui passe vite, peut être encore plus vite ici qu’ailleurs. C’était hier ou presque, Christine Ourmières et son mari avaient choisi pour vivre leur lune de miel… New York !
We had a dream…