Micky Job n’a pas de chien. Et il admet bien volontiers qu’à chaque fois que surgit une question sur les chiens, il est un peu désarçonné. « Je demande à des amis », sourit-il.
La vérité est que ce quadragénaire, à l’aspect soigné et l’esprit vif, préfère s’occuper des chiens des autres. L’été dernier, avec ses associés à Los Angeles Yann Benchetrit and Marie-Pierre Agostini, il lançait Chien de Nîmes, une marque de vêtements haut de gamme pour chien de petite taille, 100% en denim – le tissu qui sert à élaborer le jean – et confectionnée aux Etats-Unis. « Ce qui était fait en denim pour chien n’était pas très bon, juge-t-il. On imagine une vieille dame qui, après avoir tricoté un pull pour son yorkshire, se dit que ce serait bien de faire du jean sans savoir comment. »
Le denim, une matière que Micky Job maitrise. Cet ancien de chez Jean Remy Daumas la découvre à Casablanca (Maroc) en tant que designer freelance / consultant pour Thierry Mugler et Kenzo notamment. « Selon la résine qu’on lui met, les effets de trois dimensions, les grindings, tu inventes une histoire au jean, explique-t-il. Il n’y a aucun autre tissu sur lequel tu peux faire la même chose.»
En 1995, il a trente ans, et une «petite crise de paranoïa» : « Mes amis me disaient : ‘Tu devrais aller à New York’. Un jour, je suis parti.»
Son aventure américaine commence à Harlem dans un huit bedroom avec des rappeurs. «Tous les mois, je me disais : ‘Qu’est ce que je fais là ?’ Mais l’Amérique, tu ne l’apprécies vraiment que si tu pars du bas.» Il commence par un training au Gamin, un restaurant français de Sheridan Square. Mais un jour, le propriétaire le met en garde « Ecoute Micky, travailler pour moi c’est super tentant : tu fais 250 dollars par soir. Mais tu oublies rapidement ce que tu veux réellement faire». « Ca m’a sauvé la vie», sourit-il aujourd’hui. Il enchaine rapidement les contrats avec les grands noms du denim.
L’an dernier, constant la saturation du marché du jean, Job décide, tout en restant desgner de denim pour Perry Ellis, de mettre son savoir-faire au service du meilleur ami de l’Homme. Un marché lucratif: en 2008, les Américains auraient dépensé $43,3 milliards pour leur animal de compagnie – contre $17 milliards en 1994 – selon une estimation de l’American Pet Products Association (APPA). « C’est un transfert d’amour, résume Micky Job. Il y a une centaine d’années, les gens avaient un berger allemand qu’ils adoraient mais il restait à l’extérieur, puis rapidement le chien est devenu un membre de la famille, un nouveau poste de dépense.»
Le chien du nouveau millénaire n’a donc plus vocation à être un outil de travail comme autrefois, mais un individu à part entière qu’il faut nourrir, soigner et… habiller. Job se met donc au travail. Salopettes ? Blousons pour toutou ? «C’était trop compliqué, les pattes sont plus ou moins écartées selon la race.» C’est alors qu’il découvre le Bomber Jacket d’Alpha Industries , le fournisseur de vêtements militaires. « Ce sont des vêtements efficaces, faciles à mettre et surtout qui protègent. Je m’en suis inspiré. »
Après un an de travail, le résultat est dans les magasins : une série de vêtements faciles à enfiler et enlever, sûrs, divisés en trois catégories (royal premium, premium et harley premium), dont le prix oscille entre 79 et 159 dollars. Paris Hilton en aurait déjà pris un pour chacun de ses chiens.
Interview KTLA, télévision locale de Los Angeles, vidéo.
Alors que les magasins reçoivent les premiers modèles, Job parle de résultats en demi-teinte, probablement en raison de la récession, selon lui. «Nous avons réalisé un tiers des ventes que nous voulions, mais nous sommes implantés dans les endroits clés, relativise-t-il. Le problème dans ce marché, c’est qu’au bout il y a toujours un magasin qui doit payer un loyer, ses vendeurs et ses factures. Et aujourd’hui, c’est la crise pour eux. » La solution ? Utiliser le site internet lancé en septembre: « le marché du chien est un marché de l’intime. Il y a beaucoup de produits qui sont fait pour les moments intimes passés avec le chien. C’est la nuisette Gucci pour chien, le pyjama, etc… explique-t-il. Donc l’internet, c’est parfait. »
Job et ses associés ont des idées plein la tête. Parmi elles, créer un parfum. Une idée soufflée par son père! « Il faut juste faire une recette qui ne fasse pas mal au chien. Mais j’y pense sérieusement. »
Où trouver Chien de Nîmes a New York ?
Raising Rover – 1428 Lexington Avenue (entre East 93th & East 94th Streets) – 212 987 7683
Le Chien ! – Trump Plazza – 1044 Third Avenue @ East 60th – 212 861 8100
0 Responses
j’ai un chien; habitué a trainer partout et depuis qu’il porte un vetement ; toutes les parties salies ne me posent plus de probleme;il suffit de les retirer;le brosser et le voila propre ..mon compagnon peut rester a la maison sans avoir a le doucher.aprés ses sorties champetres ou citadine ;j salues cete initiative ;et j’aimerais bien le voir habiller+chic pour epater mes amies..
moi je connais une boutique La Pet Avenue (http://www.lapetavenue.com). Il y a des vetements vraiment sympa
dommage qu’il n’y a pas une adresse ou on peut voir les manteaux en france
sur internet