Longtemps dénigré par les bobos de downtown, qui ne voyaient aucun intérêt à se rendre au nord de la 14e rue, Chelsea est devenu
the place to be à Manhattan ces dernières années.
Les restaurants y sont réputés, les boîtes de nuit sélectives, les nombreuses galeries d’art pointues et, pour ceux qui en ont les moyens, les immeubles longeant West Street ont une vue imprenable sur l’Hudson River et le New Jersey.
High Line
Si Chelsea se développe à cette vitesse, c’est avant tout grâce à la construction de la High Line, qui a ouvert au public en 2009. Cette voie ferrée surélevée, réinventée en parc et inspirée de la promenade plantée du 12e arrondissement de Paris, est l’une des attractions touristiques les plus prisées de la ville. Le Chelsea Market accueille quant à lui plus de six millions de visiteurs par an. Mais le quartier est pourtant loin d’être envahi par les touristes qui restent cantonnés à ces deux endroits clés, pour le grand bonheur des habitants.
Blandine, 31 ans, apprécie particulièrement
« l’atmosphère de quartier, voire même de village, qui semble loin de la frénésie et du bruit de la ville ». Jennifer, 42 ans, aime son quartier pour ses résidents :
« Il y a un bon mélange de jeunes, d’artistes et d’habitants de longue date, qui constituent une communauté agréable et dynamique. »
Un des meilleurs quartiers pour les Français
Pour Blandine, qui y vit depuis trois ans, « c’est un des meilleurs quartiers pour des Français qui viennent s’installer à New York. C’est à la fois “edgy” et glamour, urbain et vert, donc très new-yorkais. On y trouve beaucoup de choses que les Français apprécient : galeries d’art, boutiques branchées, bons restos… »
Le quartier est aussi un paradis pour sportifs. Romain, 23 ans, cite d’ailleurs
« la piste cyclable le long de l’Hudson et Chelsea Piers [un immense complexe sportif]
» comme l’un des principaux avantages des alentours. Les bords aménagés de l’Hudson où se retrouvent coureurs, cyclistes et pique-niqueurs du dimanche contribuent indéniablement à cette étiquette de quartier facile à vivre.
Hell’s Kitchen, toujours en devenir
Mais la vraie force de Chelsea, c’est sa localisation dans Manhattan. Plus on se rapproche de la frontière est du quartier (vers la 6ème Avenue) et plus on troque le calme pour les commodités. La présence des supermarchés préférés des expat’ (Whole Foods, Trader Joe’s et Fairways sont à quelques blocks l’un de l’autre), de grands magasins (Best Buy, Bed Bath & Beyond), fait que l’on peut facilement ne pas avoir à quitter les lieux le week-end. Tout en ayant accès à la majorité des lignes de métro.
Un peu plus au nord, le quartier de Hell’s Kitchen deviendra-t-il le nouveau Chelsea ? Certains en sont convaincus. « On est juste à côté des théâtres de Broadway, de l’Hudson River Park, à quelques minutes à pied de Central Park. En fait, la situation est si pratique que l’on peut se rendre dans presque n’importe quelle partie de la ville rapidement », explique Daniel, 41 ans, qui s’y est installé il y a quatorze ans.
La 9eme avenue, nouvelle frontière
Si le quartier de la « cuisine du diable » n’a pas le même cachet que son voisin (il est plus bruyant, plus industriel et moins charmant que Chelsea), les loyers y sont plus abordables et la transformation y est en marche. Floriane, 28 ans, a choisi l’endroit pour sa facilité d’accès au New Jersey où elle travaille, mais pas seulement. « Hell’s Kitchen s’est amélioré ces dernières années. Aujourd’hui la 9e Avenue regorge de petits bars et de restaurants au choix incroyable de types de cuisine. La communauté gay, qui avait l’habitude de sortir à Chelsea, a migré vers le nord, entraînant l’ouverture d’endroits trendy près de chez nous. »
Prochain quartier à la mode
Avec l’extension de la ligne 7 du métro et le développement du quartier Hudson Yards qui regroupera boutiques, restaurants, immeubles résidentiels et bureaux (et qui devrait être terminé en 2018), Hell’s Kitchen mérite bien son titre de prochain quartier à la mode.
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Vous l’avez déjà vu… Grâce au mythique Chelsea Hotel, dans une multitude de chansons (« Sara », de Dylan), de livres et de films (Chelsea Girls, de Warhol).
On y croise qui ? Julia Restoin-Roitfeld, Grace Coddington, tout le gotha de la mode pendant la fashion week (de nombreux défilés ont lien dans les entrepôts de Chelsea). Katie Holmes (avec ou sans Suri), Kate Hudson et Cameron Diaz (qui a récemment acheté un appartement dans la Walker Tower).
Portrait-robot des habitants : Beaucoup de DINKs (Double Income No Kids), de jeunes professionnels qui baladent leurs chiens, des couples gays, des résidents de longue date qui ont emménagé ici quand le quartier n’était pas encore étiqueté « cool ».
Si c’était un quartier parisien : Les 9ème et le 10ème arrondissements, pour leur situation centrale et leur caractère très urbain, leur proximité des gares, leur renouveau continu et leur population branchée.
Points positifs : Proximité de l’Hudson River Park, de Chelsea Piers, Penn Station. Nombreuses stations de métro.
Points négatifs : La vie y est assez chère. Pas de métro à l’ouest de la 8ème Avenue : le temps de marche peut être très long depuis la 11ème avenue.
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eh bé mes bobos….