Huit ans qu’il parcourt les rues de New York, et qu’il est toujours aussi fasciné par la ville et son énergie. Comme il craignait que l’éblouissement des débuts ne s’estompe, il a pris des photos dès son arrivée, presque 12.000 à ce jour.
Certaines d’entre elles étaient déjà dans son premier album photos « New York BY CharlElie » en 2009, qui s’était vendu à 10.000 exemplaires. Deux ans plus tard, CharlElie Couture publie « New York BE CharlElie » pour montrer que son enthousiasme pour la ville est toujours intact. Et partager sa vision : « Le point de vue de la chaussée », comme il dit. « Je me déplace à vélo, un appareil numérique dans la poche que je dégaine en fonction de l’inspiration».
« New York BE CharlElie » met le doigt sur l’énergie de la ville. Sa touche: des photos en mouvement, étirées, montées et remontées ou couvertes de traits colorés. Il dit faire 150 opérations de retouche avec « 30 à 40 outils » différents avant d’envoyer les clichés à l’imprimeur. C’est aussi ce qu’il appelle le « RE », comme dans sa galerie ReGallery. Ce retour sur son travail, il le fait dans tous les domaines, de la chanson à la sculpture, l’écriture et la peinture. « Je n’ai aucun problème à revenir sur une photo, à la retravailler. Un cliché devient une séquence, ce n’est plus la simple captation d’un instantané. Je fais un énorme travail de postproduction dessus. Un deuxième regard donne du relief à l’image, lui apporte de la richesse et permet de l’interpréter différemment».
Toucher à tous les domaines en une journée
L’album, mélange de styles, reflète la philosophie de CharlElie Couture « multiste » autoproclamé, inspiré par De Vinci, Picasso, Warhol et refusant d’être réduit à une seule discipline artistique. Ici, il n’est pas seulement chanteur ou peintre, mais « Renaissance Man », selon la définition américaine des artistes explorant plusieurs domaines. Cette capacité à passer d’un mode d’expression à l’autre en fonction de l’inspiration, il la doit à un talent particulier : « Je ne perds pas de temps dans les entre-temps. J’ai accepté ma schizophrénie et même si il y a des périodes où je me concentre plus sur un projet, il m’arrive de toucher à tous les domaines en une seule journée. Je me jette dans mon art, je n’ai pas besoin de sas de décompression pour passer d’une chose à l’autre. »
L’énergie qu’il trouve à New York n’y est pas pour rien. « En France on vit bien, mais on s’y sent mal, tandis qu’à New York on vit mal, mais on s’y sent bien »
«Si je ne vivais pas à New York, je rêverais d’y être. On peut visiter beaucoup de villes, beaucoup de pays, mais il n’y en a pas beaucoup comme celle-ci, qui vous donne envie d’y rester, de vous y installer. »
De France, il en revient à peine, après une tournée pour son album « Fort Rêveur ». A New York, il est en phase de réécriture de l’un de ses prochains recueils, « 50 poèmes inchantables » et repart dans quelques jours pour l’Hexagone où d’autres projets l’attendent.
Infos pratiques :
Dédicace de “New York BE CharlElie” avec CharlElie Couture – mercredi 30 novembre de 17h30 à 19h30 à Rizzoli Bookstore – 31 W 57th St entre 5th et 6th Avenue.
0 Responses
Artiste complet, ce sont des sensibilités pareilles qui transcendent la beauté d’un lieu et d’un moment en le fixant, le manipulant . Heureux homme qui se suffit de son art et qui continue malgré l’impression qu’il a d’être un ” peu fou ” alors qu’il est tout simplement un hypersensible amoureux de ce qu’il découvre et engagé dans l’appétit qu’il a des choses qu’il découvre au gré de ses déplacements. Je lui souhaite de continuer dans ce chemin de “douce folie” qui l’amènera vers les hautes sphères des joies de la création pure. Ineffable pouvoir que peu de gens possèdent car demande un engagement total et sans restriction; qu’il en fasse usage car l’aboutissement en sera toujours une récompense intime et jubilatoire.