Il y a quelques années, quand ses deux petites filles ont atteint l’âge de pouvoir commencer à jouer aux cartes, Carole Stephan a commencé à chercher un jeu des 7 familles.
Peine perdue: à New York, impossible de mettre la main sur ce classique des familles françaises: “Je suis d’abord allée chez Barnes & Noble, puis dans des grands magasins de jouets, explique la mère de famille française. J’ai aussi demandé conseil à mes amies américaines. Effectivement, aucune ne connaissait”. L’idée germe alors de faire connaître ce jeu aux petits Américains.
Sans business plan en tête, sans client potentiels, Carole Stephan se rapproche d’un graphiste qui lui dessine des cartes comme elle les avaient imaginées: couleurs pastel et design moderne, pour 7 familles du XXIe siècle: “Music family”, “Tech Family”, “Travel Family”, “Snack Family”, “Rude Family”, “Pet Family” et “Athletic Family”. Les premières livraisons de “Happy Family” viennent d’arriver dans son appartement et Carole Stephan a déjà vendu plus de 150 jeux à Manhattan.
Sans contacts dans le domaine de l’enfance et des loisirs, la toute nouvelle entrepreneuse démarche en direct les boutiques, ciblant d’abord les commerces sensibles à la culture française comme la Librairie des Enfants dans l’Upper East Side, Marché Maman à SoHo ou encore Stationery and Toys dans l’Upper West side. Carole Stephan a également réussi à convaincre la pharmacie du quartier de l’école de ses filles, devenue fournisseur de Happy Family, nouveau jeu populaire dans la cour de récré.
“C’est assez particulier de démarcher de nouveaux clients, explique l’ancienne hôtesse de l’air chez Air France qui fut aussi agente immobilière, car ils ne connaissent vraiment pas ce jeu, même si ça ressemble un peu au Go Fish américain. Je dois donc pitcher de manière claire et en très condensé”. Parmi ses clients, elle compte également une entreprise française, qui propose Happy Family comme cadeau d’entreprise.
“Mon but est de diffuser ce jeu le plus possible aux Etats-Unis, résume Carole Stephan, installée à New York depuis dix ans. C’est une bonne alternative aux écrans et ça reste intéressant d’y jouer quand on est parent!”
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“Agente” immobilière? Ou “agent.e” immobilère?