Parler deux langues ou plus c’est évident formidable pour communiquer. Mais saviez-vous que le bilinguisme affecte aussi le développement du cerveau d’une manière que les scientifiques commencent seulement à comprendre depuis quelques années.
Les bénéfices du bilinguisme pour le cerveau seront au coeur d’une conférence organisée par le Lycée français de San Francisco à l’occasion du 2ème Salon de l’éducation bilingue, de French Morning le 17 novembre 2018: “How does learning two languages positively impact cognitive development?“.
Ashley Chung-Fat-Yim, doctorante auprès d’une des spécialiste mondiale de la question, Ellen Bialystok, de l’Université de York (Canada), viendra présenter les recherches récentes montrant que les bilingues réalisent certaines tâches mieux que les monolingues.
Ce qu’Ellen Bialystok et d’autres chercheurs ont découvert des bénéfices du bilinguisme sur le fonctionnement du cerveau tourne autour des « fonctions exécutives » du cerveau. En bref, c’est l’ensemble des processus cognitifs qui permettent de faire varier le traitement de l’information en fonction des objectifs donnés. Donc de s’adapter plutôt que de rester rigide et inflexible. En apprenant à manier deux langues (ou plus), le bilingue développerait ainsi une plus grande aisance à choisir les informations pertinentes disponibles dans son cerveau pour une tâche donnée.
L’un des moyens utilisés par les chercheurs pour arriver à cette conclusion est le fameux test de Stroop. Une liste de mots décrivant des couleurs, présentés chacune dans une encre de couleur différente. On demande à la personne testée de donner le nom de la couleur de l’encre. Puis on mesure le temps de réaction. Celui-ci est en général plus long lorsqu’on présente un mot décrivant une couleur donnée écrit dans une encre d’une couleur différente (« bleu » écrit en rouge par exemple) : le cerveau fournit d’abord la réponse qui résulte de la lecture (« bleu » donc) avant de trouver la bonne réponse (« rouge » ici).
Ce qu’ont montré Ellen Bialystok et ses collègues, c’est que chez les bilingues le temps de réaction est sensiblement plus court : leur cerveau parvient plus rapidement à identifier la bonne réponse, et à passer outre les interférences créées par des signaux contradictoires. L’hypothèse est qu’habitués à « jongler » en permanence entre deux langues, donc deux informations simultanées pour une situation donnée, les bilingues entraînent leurs « fonctions exécutives » plus que les monolingues.
A votre tour de tester: regardez la liste de mots ci-dessous et prononcez la couleur dans laquelle ils sont écrits. Faites faire le test à votre entourage. En principe, les bilingues devraient être plus rapides que les monolingues.
La conférence a lieu de 10:30 à 11:30 le 17 novembre à l’occasion du Salon de l’éducation. Inscriptions ici.
Le Salon de l’éducation bilingue de San Francisco se tient de 10am à 4pm le 17 novembre au Méridien. Achetez vos billets à tarif réduit ici (nécessaire pour pouvoir assister aux conférences).
Le programme des conférences:
10:45 am: “How does learning two languages positively impact cognitive development?“
2pm: “The benefits of being there: How global travel experiences enrich the bilingual journey
Le deuxième Salon de l’éducation bilingue de San Francisco est soutenu par le Lycée Français de San Francisco et French Bee (lead sponsors), ainsi que la French American International School, le Consulat général de France, le Consulat Général d’Italie et Lunii.