Pour beaucoup, Céline Imbaud pourrait être un symbole. Celui de la femme qui réussit sans jamais avoir cédé un gramme de qualité de vie à son ambition personnelle. Cette femme fait ce qu’elle veut, où elle le veut, et elle choisit les gens avec lesquels elle le fait.
Première entreprise créée en 1999 en France. La vie personnelle installe ensuite Céline en Floride ce qui, loin de freiner son activité, va au contraire lui donner un fort coup d‘accélérateur. De cette expatriation va naître le holding Céline Imbaud Conseil, qui relève du droit américain et gère aujourd’hui des bureaux en France, aux États-Unis et au Canada. CIC emploie soixante personnes, qui, elles-mêmes, supervisent plus de 2500 traducteurs établis partout dans le monde. C’est le bureau français, donc le plus ancien, qui reste le plus puissant du holding, en contribuant pour moitié au chiffre d’affaires global.
Voilà pour les chiffres, dus en partie à l’importante croissance de la demande en matière de traduction – partout dans le monde -, mais dus aussi à la forte personnalité de celle qui est le moteur du système. Car, pour en arriver là, Céline a dû travailler, plus qu’une autre. Pour découvrir et suivre, alors qu’elle ne fait pas véritablement partie de la génération tech, la vitesse d’un monde qui ne cesse de changer. Elle a, par exemple, créé il y a deux ans, une société de production audiovisuelle qui fabrique du sous-titre. Un autre métier, nouveau, et qui fait appel à de nombreuses autres connaissances, plus techniques. Elle trouve une forme d’accomplissement personnel dans cette obligation de suivre le train, de s’adapter à l’évolution galopante du métier.
S’adapter, encore s’adapter, mais cette fois-ci à la manière de travailler, de réagir, des populations avec lesquelles elle collabore au quotidien. Du « sang chaud » des Européens, à l’extrême rigueur des Américains, en passant par des rancunes parfois tenaces chez les Canadiens, la négociation n’est jamais la même, son issue est en partie liée à la culture de pays qu’elle doit « découvrir » au jour le jour.
Mais dans cette activité, aujourd’hui largement livrée à la technologie, Céline garde sa conviction que l’humain a une partie importante à jouer, dans le domaine de la traduction mais aussi dans celui du management. Elle a en elle aussi plusieurs certitudes. La première est d’avoir commis des erreurs qui, semble-t-il, n’ont pas eu d’impact sur la santé de son holding. Sa deuxième est qu’elle commettra à nouveau des erreurs. Elle le revendique, devant une caméra ou un micro, mais aussi devant ceux qui l’accompagnent au quotidien : ses employés. Cette franchise est aussi, à n’en pas douter, un de ses principaux atouts.
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