Catherine Ansel dépoussière le concept de dépôt-vente. La Française, installée depuis plus de 27 ans aux États-Unis, a fondé Couture USA à Tampa, un dépôt-vente uniquement avec des marques de grands designers. Une entreprise qui a vu le jour il y a 15 ans et qui a depuis pris de l’envergure.
Avec une dizaine de salariés, un site Internet drainant plusieurs centaines de milliers de visiteurs par an ainsi qu’un chiffre d’affaires en hausse de 15% l’an dernier par rapport à 2017, le business de Catherine Ansel est florissant. « Le marché de l’occasion est en plein essor, souligne l’entrepreneuse de 49 ans, diplômée d’une école de commerce en France. Entre crise économique et prise de conscience écologique, les modes de consommation ont véritablement évolué ».
En 2003, l’idée avait germé dans l’esprit de Catherine Ansel après avoir poussé la porte d’un dépôt-vente lors de vacances en Californie. “Je suis immédiatement tombée sous le charme du concept car j’ai toujours eu cette mentalité d’acheter moins mais mieux”, explique la Française qui baigne dans le monde de la mode depuis son plus jeune âge.
Loin de l’image poussiéreuse que l’on peut se faire du dépôt-vente, la boutique de Catherine Ansel regorge de vêtements et accessoires de luxe de seconde main en parfait état et surtout à des prix défiant toute concurrence. Un paradis pour les amateurs de vintage et les fashionistas au budget serré. « Tandis que certains réalisent un rêve qui a longtemps été inaccessible, d’autres dénichent la perle rare tant convoitée », raconte Catherine Ansel qui, au quotidien, veille au grain pour éviter les arnaques de la contrefaçon des marques de luxe. « Nous avons une équipe d’experts qualifiés qui authentifie chaque produit, insiste-t-elle. Tout est minutieusement scruté, des coutures jusqu’au logo de la marque en passant par l’alignement du cuir ».
Le concept permet également de se constituer une garde robe de luxe éco-responsable. « Nous ne produisons rien, il n’y a donc pas de surconsommation et on évite ainsi de tuer de nouveaux animaux pour leur cuir par exemple, indique la Française. Le recyclage est primordial face au gaspillage colossal du monde dans lequel nous vivons ».
Forte de son succès, la Française souhaite aujourd’hui partir à la conquête de tout le territoire américain. « Nous allons mettre en place un système de franchise, explique-t-elle. Je n’ai pas encore de destination précise en tête, cela dépendra des personnes intéressées par le concept. Mais une chose est sûre : je vais prendre le temps d’analyser chaque dossier, je suis très picky comme on dit aux États-Unis, car Couture USA est le projet de toute une vie ».