Français ou Franco-américains, Eli, Mikhael, Otto, Samuel, Ingrid et Angèle font partie des 120 élèves-danseurs de l’école de ballet de Marat Daukayev qui présenteront ces 14 et 15 décembre le Gala de leur 13e édition de Casse-noisette, au Luckman Fine Arts Complex.
Pour ce week-end de représentations dans ce théâtre de 1.100 places, les élèves seront rejoints par deux danseurs professionnels internationaux, Maria Kochetkova du San Francisco Ballet and Joaquin de Luz du New York City Ballet.
Technique, patience, et douceur : ce sont les termes qu’utilisent le plus les élèves pour décrire la méthode de leur maître de danse et directeur artistique Marat Daukayev, ancien danseur étoile puis maître danseur au Ballet Kirov à Saint-Pétersbourg, le lieu d’origine du ballet écrit par Tchaïkovski.« Au Kirov, Marat n’enseigne qu’aux étoiles, pas au corps de ballet », souligne Pamela Daukayev, épouse et co-fondatrice de l’école, elle-même francophone.
À Los Angeles, Marat Daukayev enseigne aux danseurs avancés de son école, comme Otto, qui vient d’avoir 15 ans, et interprète trois personnages dans le spectacle. Élève au Lycée International à Burbank, Otto est trilingue et passionné de musique et de danse. Après plusieurs années entre la France et Los Angeles, le jeune danseur vient de passer sa dernière année scolaire en Autriche. Il apprécie tout particulièrement la méthode de son maître, « qui se concentre plus sur la danse et la technique. »
Il ajoute : « Marat a toujours une certaine idée de ce qu’il veut ». Il est vrai que le maître russe, qui interprète Drosselmeyer dans le spectacle, se veut l’héritier du « fil d’or » commencé par Vassili Vainonen, chorégraphe de la version de Casse-noisette de 1934 créée pour le Ballet Kirov, et considérée comme « le » modèle classique par excellence.
La rigueur de l’enseignement de Marat Daukayev provient également de sa formation et son goût pour la méthode russe Vaganova, qui mêle les éléments de technique française traditionnelle à l’athlétisme et la virtuosité de la technique italienne.
Samuel Mercier, 21 ans, est venu de Paris, en passant par l’école Pina Bausch en Allemagne, pour se former en danse classique auprès du maître-danseur russe. Après trois mois d’entraînements quotidiens et de répétitions intensives, il confirme que le directeur de ballet, décoré de la plus haute distinction russe pour les Arts en 1983, « est quelqu’un d’assez exceptionnel, une personne incroyable qui connaît vraiment son art. »
Tout comme l’école de ballet, le spectacle est accessible à tous les âges: les danseurs les plus jeunes ne sont âgés que de trois ans. Deux représentations sur trois sont prévues à 14h, le spectacle dure deux heures, et le prix d’une entrée ne dépasse pas les $40.