En partenariat avec RTL. Nerveux, Jean Rolland fait claquer ses boules de pétanque l’une contre l’autre.
Sous le soleil de Boca Raton (Floride), la partie est serrée. Autant que l’élection. Mais Jean Rolland est plus confiant qu’en 2008. Il y a quatre ans, certains de ses amis républicains s’étaient laissés séduire par la « perspective d’un président noir » explique-t-il, dans un français encore teinté d’accent pied noir après 47 ans sur le sol américain. Aujourd’hui, « ils me confient les uns après les autres qu’ils ont commis une grave erreur ».
Républicain de toujours, Jean Rolland est un militant anti-Obama de la première heure. Il dresse aujourd’hui un réquisitoire désordonné du mandat qui s’achève : la gestion de la dette, l’affaire Solyndra (la société de panneaux solaires subventionnée qui a fait faillite), Obamacare, la fiscalité. Selon lui, ce qui a été fait depuis quatre ans « détruit l’Amérique, qui devient chaque jour un peu plus socialiste ». Le président américain n’a-t-il pas hérité d’une situation exceptionnellement peu enviable ? « Il peut blâmer Bush mais passé un an, il faut se blâmer soi-même ! réplique-t-il. La vérité, c’est qu’Obama est un orgueilleux qui est fier de lui-même mais pas de l’Amérique ».
Jean Rolland a fui Alger, sa ville natale, en 1956. « Sans s’arrêter en France », il a émigré au Canada avant de rejoindre la Floride en 1965. Il a gardé un lien ténu avec la France. Deux semaines par an : « Au-delà, je n’y arrive pas ». D’abord restaurateur, il s’est reconverti dans l’immobilier auquel il se consacre encore entre les parties de pétanque du mercredi et du dimanche : « A chaque fois que le président est démocrate, j’ai remarqué que mes affaires ne tournent plus ».
Le président du club de Boca Raton compte donc sur Mitt Romney, un « bon gars qui a sauvé des entreprises » et Paul Ryan qui « connait bien ses dossiers », pour redresser ses affaires et le pays. Et pour que « l’Amérique arrête de s’excuser et de se faire marcher sur les pieds ». Jean Rolland est persuadé que Romney l’emportera haut la main et sera un très bon président. De toute façon, conclut-il en relançant le cochonnet, « pour faire mieux qu’Obama, ce n’est pas bien difficile ».
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Que peut-on attendre d’un pied noir ! Pitoyable.