Le fonctionnariat, Caroline Monvoisin est tombée dedans quand elle était petite. « J’ai un papa qui travaillait à la Sécurité sociale et une maman aux impôts, donc qui s’étaient parfaitement trouvés. Forcément, j’ai grandi dans un environnement où le service public était une valeur », confie la nouvelle Consule générale de France à Washington DC, Caroline Monvoisin, arrivée à Washington en août dernier.
D’origine bretonne, la diplomate a suivi un parcours bilingue français-allemand et des cours de mandarin pour poursuivre sa formation sur les bancs de Sciences Po Rennes et en licence d’allemand. « J’ai passé les concours de la fonction publique en 2005 et mon premier poste a été dans les affaires consulaires et dans le service des adoptions », explique-t-elle. Une première expérience en France auprès des Français et de l’administration consulaire.
« Quelle fierté d’être la première femme Consule générale à Washington », déclare-t-elle, constatant la féminisation récente de la fonction de consul dans le réseau américain « puisqu’aujourd’hui, sur dix consulats généraux, il y a quatre femmes “Consule générale” » de France.
« Je pense que c’est un sujet important car c’est un sujet de justice, c’est un sujet d’efficacité aussi, de performance et d’avoir une représentation équilibrée des perspectives et des intérêts », a-t-elle insisté. Selon elle, la France a une diplomatie féministe, qui tente de faire en sorte que les questions d’égalité homme-femme soient inscrites dans les programmes et les instances politiques. « On se doit aussi d’être exemplaire sur le sujet et de donner une place importante aux femmes sur les postes d’encadrement », estime-t-elle.
La seule expérience de Caroline Monvoisin aux États-Unis a été son année d’échange à l’Université du Colorado. Elle réside donc sur la côte Est pour la première fois. « Washington est très appropriée et propice à la vie familiale, souligne la mère de deux adolescents. On sent qu’il y a beaucoup d’espace, on peut respirer, et puis il y a cette profusion de musées, qui sont accessibles gratuitement ». Elle n’en est qu’au début de son exploration de la ville, confie-t-elle, après avoir déjà parcouru 20 kilomètres à pied pour visiter certains quartiers. Elle se dit fascinée par la capitale américaine et estime avoir encore « beaucoup à découvrir ».
Caroline Monvoisin occupait précédemment un poste de directrice de projet chargée de la mise en place du vote électronique pour les élections législatives de 2022 et les élections consulaires de 2021. Un mode de vote qui séduit les Français de l’étranger : selon le dernier rapport du gouvernement, ils ont été plus de 75% à voter en ligne lors des législatives de l’an dernier.
« Je trouve que ce projet est assez emblématique du fait que l’action consulaire est un terrain d’innovation pour le service public », souligne-t-elle, indiquant souhaiter soutenir les efforts de dématérialisation des procédures consulaires.