La relève est en place sur les campus d’Ortega (collège et Lycée) et d’Ashbury (élémentaire) du Lycée Français de San Francisco. Les nouveaux directeurs, tout fraichement arrivés de France, viennent de faire leur première rentrée.
Ortega se dote de Philippe Legendre qui vient de la Région Rhône-Alpes et Ashbury de Remi Zambon qui vient du Lot-et-Garonne.
Philippe Legendre ne connaissait pas San Francisco. En revanche, c’est un habitué de l’expatriation, puisqu’après avoir enseigné à Mayotte, il est parti en famille en Polynésie en tant que directeur d’établissement. Le voilà donc arrivé mi-août dans la Baie de San Francisco pour une nouvelle aventure qui le place à la tête d’une structure de plus de 1.000 élèves.
« La ville de San Francisco en tant que telle ne m’intéresse pas réellement car je ne suis pas un citadin dans l’âme mais un homme de nature. En revanche, la région de la Baie me semble sublime et j’ai hâte de pouvoir découvrir la nature environnante. Mais pour l’instant, je me concentre sur ma mission ici en tant que proviseur. Je découvrirai tout ça un peu plus tard, je viens juste de me poser»
Pour Remi Zambon, c’est une première expatriation, même s’il connaît déjà bien la région pour avoir enseigné sous contrat local entre 2003 et 2005 à l’ISTP de Palo Alto, et qu’il est lui-même enfant d’expatriés ayant vécu dix ans en Algérie de 1962 à 1972.
«Je suis ravi de revenir ici et dans un tel établissement ! L’un des Lycées français les plus prestigieux, et dans une ville symbolique. Je dois forcément faire des envieux. J’avais postulé pour trois villes : Seoul, Dubaï et San Francisco. J’avoue que cette dernière me tenait à coeur.»
Chacun se doit désormais de trouver sa place au sein de son établissement mais les deux hommes ne manquent assurément pas d’énergie à revendre. Pour Philippe Legendre, l’éducation va au-delà des matières classiques : « C’est une très belle structure, je dois encore faire la connaissance de ceux qui m’accompagneront sur ce trajet, mais j’aime qu’il y ait une vie au-delà des matières classiques, des événements culturels, sportifs. Je crois que les maths sont essentielles mais qu’un cerveau bien fait a aussi besoin de musique par exemple, d’événements qui regroupent la communauté. Je pense que de nature, j’irai dans ce sens.»
Pour Remi Zambon l’accent sera mis sur la relation parents-enseignants : « Je crois énormément au relationnel avec les familles et c’est là-dessus je me concentrerai. Quand il y a un échange entre les parents et l’enseignant, voire une complicité, l’enfant se sent plus à l’aise et, de fait, avance mieux.»