Au cœur de la très animée Grand Street à Williamsburg, une devanture noire et jaune attire l’œil. Nous sommes devant Café Zouave, une nouvelle adresse française dans un quartier en pleine gentrification. « Nous sommes un bistro français qui propose de la bonne nourriture simple, pas chère et dans un esprit détendu et fun », explique Jérémie Carrier, le propriétaire des lieux.
L’homme n’en est pas à son coup d’essai dans la restauration à New York. Après avoir officié chez Félix, l’institution de West Broadway de 2000 à 2008, il a ouvert Miss Favela, le célèbre bar brésilien sous le pont de Williamsburg avec un associé français. Il y a 18 mois, Samuel Munoz, son acolyte de chez Félix qui a depuis ouvert Macondo, le recontacte pour lancer un restaurant Français. « Il avait déjà trouvé cette adresse, je n’ai pas hésité longtemps. Mais le plus long a été d’obtenir la liquor license, deux ans au total ».
L’intérieur est celui d’un authentique bistro français. À l’entrée, un bar qui diffuse des matchs de foot et les événements sportifs importants du moment, et une salle de restaurant avec des tables en bois et des banquettes, des murs aux briques apparentes, des affiches d’époque et de vieux films (« elles sont authentiques, mon oncle est antiquaire »). Au fond, un espace baby-foot pour l’ambiance bistro et même un espace lounge avec un canapé, idéal pour de petites fêtes privées.
La carte a quant à elle été concoctée par Pierre Landet, maître cuisinier de France et ancien chef du Cercle Rouge, devenu chef pour des particuliers. Les classiques répondent à l’appel : parmi les entrées, on retrouve la soupe à l’oignon (10$), les escargots (12$), ou encore le steak tartare (14$). Les plats font l’honneur à la tradition, le best-seller est sans grande surprise le steak frites au poivre (28$), mais aussi le beouf bourguignon (28$) ou encore le poulet basquaise (24$), sans oublier les incontournables moules marinières services avec des frites (24$). Au déjeuner, la maison propose des sandwiches baguette et le bon vieux Parisien (15$), le croque-monsieur et madame (15 et 16$), et au brunch, les œufs Bénédicte (16$) et les french toasts (14$) avec une offre de Bottomless brunch.
Du côté des boissons, les cocktails maison ont des noms évocateurs comme le Last zouave, le grisbi, Mon amour ou encore le légionnaire (15$). Surtout, Café Zouave a mis en place des offres alléchantes avec un plat du jour quotidien servi avec un verre de vin pour un prix allant de 24 à 28$. Pour son happy hour, qui a lieu du mardi au vendredi de 5 à 7pm, avec des huîtres à 1$ pièce (par 6 ou 12) et deux verres pour le prix d’un. Jérémie Carrier fait aussi venir des groupes de musique live lors des brunchs du dimanche.
Avec l’été qui approche, le Français ne veut bien sûr pas rater la grand-messe du 14 juillet, et compte organiser une fête avec un groupe et un DJ en décalé, pour ne pas se télescoper avec d’autres festivités comme le Bastille Day. « Nous nous intégrons petit à petit dans la communauté Française et avons hâte de nous faire une place dans ce quartier, et devenir ensuite une destination ».
Café Zouave, 759 Grand St, Brooklyn. Ouvert tous les jours de 11am à 11pm, sauf le lundi. Site ici.