Fils de Marcel Bich, le fondateur du groupe, Bruno Bic a passé l’essentiel de sa vie aux Etats-Unis où il a développé le fabricant de stylos, briquets et rasoirs avant d’en prendre la direction. Il est décédé le 30 mai à l’âge de 74 ans.
Ce patron discret – il avait donné une rare interview à French Morning en 2015– avait fait ses études aux Etat-Unis et commencé sa carrière à Wall Street avant de rejoindre le groupe paternel puis de devenir président de la filiale américaine au début des années 1980. Sous son autorité, l’activité américaine du groupe s’est intensifiée. Les Etats-Unis représentent aujourd’hui près de 40% du chiffre d’affaire (contre seulement 8 % en France), même si la production reste encore localisée en France pour moitié.
Devenu PDG du groupe en 1993, il le resta jusqu’en 2006, année où il prit la présidence du Conseil d’administration. Il était redevenu PDG de 2016 à 2018, après le départ du directeur général de l’époque, Mario Guevara, et le temps de préparer l’arrivée au pouvoir de son fils aîné, Gonzalve. Agé de 41 ans, celui-ci, qui réside dans le Connecticut, est aujourd’hui aux commandes du groupe.
Comme son père, qui avait financé plusieurs bateaux de l’America’s Cup dans les années 1970, Bruno Bich était passionné de voile qu’il pratiquait très assidument. Mais dans la communauté française de New York il était aussi connu pour son engagement philanthropique. Il avait longtemps était mécène du FIAF (French Institute Alliance Française), avant de se tourner vers le soutien à l’éducation. Il était administrateur de plusieurs écoles, dont la Harlem Academy à New York et avait soutenu financièrement la fondation FACE, pour aider les programmes bilingues français-anglais publics aux Etats-Unis.