Tanguy Fablet est dans les starting-blocks. Le Breton de 33 ans, originaire de Saint-Brieuc, s’apprête à disputer le prochain Ironman 70.3 de Miami, ce dimanche 23 octobre. Il va prendre le départ de ce triathlon, qui correspond à un semi Ironman, aux côtés de plus de 2.500 participants afin d’enchaîner 1,9 km de natation, 90 km de cyclisme puis un semi-marathon.
En véritable athlète, lorsqu’il ne travaille pas, Tanguy Fablet enfile ses baskets, fait quelques brasses ou enfourche son vélo. Cet adepte de la course à pied est installé depuis plus de cinq ans à Miami et participe chaque année au marathon de la ville. « J’ai toujours aimé le sport, l’effort me stimule et m’entraîner ne m’a jamais fait peur, et puis je pèse 69 kilos pour 1,79 m, j’ai la morphologie idéale du coureur », dit-il en plaisantant.
En perpétuelle recherche de sensations nouvelles, Tanguy Fablet s’est essayé depuis peu au « swim, bike, run » : le triathlon. « J’aime tester mes limites physiques et mentales tout en me lançant des défis, explique-t-il, cette compétition pluridisciplinaire est parfaite pour ça ». La préparation pour une telle épreuve ne doit pas être laissée au hasard. « Quand on fait un triathlon, on sollicite de nombreux muscles et on perd souvent l’équilibre quand on passe de la position assise en vélo à debout en course à pied, il faut vraiment habituer son corps à l’effort, indique-t-il. Lors de mon premier triathlon, après être descendu de mon vélo et avoir enfilé mes baskets, j’ai été incapable de courir, c’est une vraie claque pour un passionné de course à pied comme moi ».
Depuis, pour améliorer ses résultats, Tanguy Fablet surveille son alimentation et s’impose un programme exigeant en multipliant les séances d’entrainement. « Natation, cyclisme et course à pied font maintenant partie de mon quotidien, je m’entraîne plus de 15 heures par semaine”, précise-t-il.
Tenir la distance
S’inscrire à une telle compétition demande par ailleurs un certain budget. « J’ai dû débourser près de 400 dollars pour mon dossard, c’est très cher, donc autant y aller pour prendre du plaisir et ne pas souffrir », souligne Tanguy Fablet qui, dans un souci de confort, n’utilise pas un vélo de triathlon, mais possède un vélo de route auquel il a apporté quelques aménagements.
Le Breton, qui a avalé le dernier semi-marathon de Bogota en Colombie en moins de deux heures, ne vise pas le podium pour le prochain Ironman de Miami mais espère terminer l’épreuve en moins de six heures. « Quitte à le faire, je veux aller jusqu’au bout de l’épreuve, même s’il faut que je fasse de la brasse, que je pousse mon vélo ou que je marche pour atteindre la ligne d’arrivée, sourit Tanguy Fablet, j’irai à mon rythme pour garder l’envie d’y retourner l’an prochain afin de battre mon propre record ».