Le chef d’oeuvre de Godard est à l’affiche de l’Alliance Française de San Francisco le 5 novembre. L’occasion de voir ou revoir un des films majeurs de la Nouvelle Vague.
Michel Poicard est une petite frappe typique des années 60 avec un style à la Humphrey Bogart. Après avoir volé une Cadillac à Marseille il décide de monter à Paris reconquérir Patricia, une étudiante New Yorkaise qui vend le New York Heral Tribune. Mais en route, lors d’un contrôle routier, il tue un policier. Sans le sou et traqué par la police, il trouve refuge chez Patricia. Mais celle-ci est ambivalente avec lui.
Évoquer À bout de souffle c’est parler de la Nouvelle Vague, ce courant cinématographique qui a bouleversé la grammaire du cinéma, plus libre et réaliste tout en étant poétique. Raymond Cauchetier, photographe de plateau, raconte le tournage “Tout d’abord, avec lui (Jen Luc Godard, NDLR), tout était improvisé ou presque. On tournait dans les rues, dans les chambres d’hôtels, avec juste quelques lampes éclairant le plafond, sans prise de son directe. Godard écrivait ses dialogues sur une table de bistrot, soufflait leur texte aux comédiens pendant les prises, et arrêtait le tournage quand il n’avait plus d’idées. Le délire complet pour les tenants du cinéma classique !” Mais la Nouvelle Vague était en train de naître ! Interdit au moins de 18 ans à sa sortie pour son côté provocateur, le film révéla Bebel et Jean Seberg au grand public.