L’aventure de Botify a commencé à Paris en 2012. Thomas Grange, Adrien Ménard et Alexandre Boucherot se sont aperçus que les moteurs de recherche ignoraient près de 50% des pages d’un site web.
Les trois entrepreneurs ont donc décidé de créer « une solution d’optimisation du référencement naturel pour les sites internet », raconte Adrien Ménard, PDG de la start-up. Sept ans plus tard, Botify vient de lever 20 millions de dollars et prévoit de doubler ses effectifs (de 110 personnes aujourd’hui) d’ici la fin de l’année .
« On est l’interface entre les moteurs de recherche qui cherchent à indexer le web et les sites web et mobiles qui veulent être indexés et bénéficier de la visibilité des moteurs de recherche pour générer de l’audience et du chiffre d’affaires », raconte le co-fondateur qui pilote l’entreprise depuis les bureaux de New York, ouverts en 2016.
« Un site web, c’est comme un livre. On considère que chacune des pages du livre peut potentiellement répondre à la requête de quelqu’un sur internet. Après, il y a des pages du livre qui sont plus intéressantes que d’autres, parce que la page est beaucoup plus recherchée, ou parce qu’elle va générer plus d’audience et ensuite potentiellement plus d’actions, comme une vente par exemple, donc on va faire en sorte de valoriser ces pages-là », illustre-t-il.
Avec 50% de son chiffre d’affaires réalisé aux Etats-Unis dont la moitié sur la côte ouest, la start-up basée à Paris et présente à Londres a ouvert un bureau à Seattle vendredi 1er mars, dans lequel elle prévoit d’employer une vingtaine de personnes d’ici la fin de l’année.
La start-up compte pour l’heure près de 450 clients dans une vingtaine de pays différents, « souvent des multinationales », souligne Adrien Ménard, comme Expedia, Macy’s, Nike ou encore Marriott. S’il est difficile de quantifier les résultats générés par le référencement de Botify, à considérer au cas par cas, les « résultats peuvent être fantastiques », promet le PDG.