En neuf mois, Botan est devenu la nouvelle coqueluche des sportifs, des végétariens et des femmes obsédées par leur tour de taille aux Etats-Unis. Derrière cette boisson protéinée 100% végétale, une entreprise française, basée à Santa Monica.
« Nous comptons déjà plus de 2.500 points de vente, dont un partenariat avec la chaîne de supermarchés Whole Foods », géant américain de l’alimentation haut-de-gamme, explique, ravi, le fondateur franco-britannique de Botan, Edward Cannan, 32 ans, qui multiplie les apparitions sur les plateaux télé, de Bloomberg TV à Fox News.
Contactés par Coca-Cola et Pepsi
Sans gluten et sans OGM, la boisson Botan est fabriquée à base de protéines de pois, de jus de pomme bio, d’un fruit chinois appelé monk fruit et de stevia, une plante sucrée d’Amérique du Sud. Elle se décline pour le moment en trois parfums : ananas-noix de coco, tomate cerise et fraise-concombre.
La recette de cette boisson énergétique miracle, qui contient 110 calories par bouteille, est un secret bien gardé, un peu comme la formule du Coca-Cola. « Justement, nous avons récemment été contactés par Coca et Pepsi: ils voulaient essayer d’obtenir des informations sur notre méthode de fabrication » raconte Edward Cannan, ancien de Sup de Co Grenoble, qui, une fois diplômé, est directement parti s’expatrier au Canada. Il y a passé cinq ans, chez LVMH, avant de créer Botan en Californie.
La conception de cette boisson est étroitement liée à l’histoire personnelle de son fondateur. « Je suis quelqu’un de très sportif. Pour remonter la pente après une grave blessure, j’ai ingurgité énormément de protéines animales qui ont fait grimper mon taux d’acide urique. J’ai alors été forcé de me tourner vers les plantes et c’est comme cela que j’ai découvert leur incroyable potentiel. »
A l’époque, les produits protéinés végétaux sur le marché ne parvenaient pas à le convaincre complètement. « J’ai eu l’idée de demander à un laboratoire de créer un produit végétal ultra-protéiné, mais sans sédiments, facile à digérer, explique-t-il. Ils ont d’abord pensé que j’étais fou. Puis ils ont relevé le défi ! Botan est aujourd’hui le seul produit de ce type sur le marché. »
Entrepreneur-surfeur
« Botan incarne un état d’esprit : celui de vouloir rester en bonne santé le plus longtemps possible. Ma blessure m’a fait prendre conscience des limites de mon propre corps, poursuit Edward Cannan. Dans 10 ans, je veux pouvoir continuer à battre mes neveux au tennis ! »
Avec ses deux autres partenaires français, le PDG de Botan a installé son entreprise chez lui, à Santa Monica, à cinq minutes en voiture de la plage. « Je me lève très tôt pour aller surfer. Puis, je reviens en pleine forme pour commencer ma journée de travail. Un vrai bonheur. Je ne me vois pas retourner en France ! »
Outre le marché américain, Edward Cannan n’exclut pas de s’intéresser à l’Europe. « Des pays comme la Grande-Bretagne ou l’Allemagne ont un potentiel certain, car la santé et le corps occupent une place importante. En France, en revanche, je suis moins convaincu. Les gens aiment trop profiter de la bonne chère ! »