(Mis à jour mardi avec le commentaire de XL Airways)
“D’heure en heure, on reçoit de nouvelles adhésions“, lance Me Lorraine Papart. L’avocate parisienne représente les passagers de vols XL Airways entre Paris et New York annulés ou déroutés à cause du “Bomb Cyclone” de début janvier.
“Outrés” par le manque d’information et de prise en charge de la compagnie pendant et après la tempête qui a semé le chaos à l’aéroport JFK, ils ont décidé de lancer une action collective pour obtenir réparation.
L’avocate indique que “400-500 personnes” jusqu’à présent l’ont contactée pour faire partie de la procédure, qui doit être enclenchée courant janvier, le temps de recueillir le nom des plaignants et les pièces justificatives. “Au total, 1.800 personnes sont concernées“.
“Nous n’avons à ce jour aucune demande directe de Madame Papart, il est donc difficile de commenter cette information. Il est important à présent que les passagers nous contactent directement et au plus vite pour que nous puissions prendre en compte leur dossier“, souligne pour sa part Stéphanie Cordier, porte-parole de XL Airways.
Six New York-Paris et Paris-New York (SE041, SE051, SE060, SE061, SE070 et SE071) ont été bloqués en raison du “Bomb Cyclone”, et un vol a été dévié sur Washington, où la compagnie n’a pas de personnel. Résultat: des passagers livrés à eux-mêmes ou bloqués pendant plusieurs jours des deux côtés de l’Atlantique, sans solution d’hébergement et frustrés face aux informations contradictoires. Tendus, certains ont même failli en venir aux mains à la porte d’embarquement à JFK après une nouvelle annulation de leur vol et une nuit à l’aéroport.
Le collectif de passagers reproche à la compagnie low-cost de les avoir “abandonnés” et fustige des “manquements scandaleux à l’ensemble de ses obligations d’information, de prise en charge et d’indemnisation“.
Les naufragés de XL Airways estiment que les solutions d’hébergement et d’indemnisation proposées par la compagnie n’ont pas été à la hauteur et ne respectent pas les obligations prévues par le droit européen. “Il y a des passagers qui sont restés à l’aéroport pendant plusieurs nuits faute de moyens ou de solutions d’hébergement, dormant à même le sol. Ils allaient aux toilettes pour boire de l’eau et mangeaient des chips, raconte Lorraine Papart. Les gens sont énervés, on peut les comprendre. Il y a eu une volonté de les tromper pour limiter les frais d’indemnisation“.