A la Fashion Week de New York plus qu’ailleurs, c’est bien connu: “The show must go on“, même quand un méga-blizzard nommé Nemo met le Nord-Est américain sans dessus-dessous.
La Semaine de la Mode à New York, qui donne le ton de la saison automne-hiver 2013-2014, rassemble près de 300 défilés et présentations jusqu’au 14 février. Une fois de plus, les créateurs francophones n’ont pas manqué à l’appel.
Hasard ou pas, le défilé de Felipe Oliveira Baptista pour les 80 ans de la marque Lacoste s’est ouvert sur un grand rectangle couleur neige, laissant place aux mannequins vêtus d’ensembles imprimés de photos de paysages polaires. La silhouette est dissimulée par des épaules “oversized“. Une “protection, carapace”, dit le styliste, qui a décliné une série de vêtements en piqué, utilisé sous toutes ses formes et associé avec du cuir, pour donner à l’ensemble un aspect sculptural et maîtrisé. Les couleurs, vert, bleu électrique, orange vif, tranchent avec la suprématie du blanc et du gris hivernaux, des épaules extra rondes protégeant avec douceur et volume le corps des femmes.
Profitant de la Fashion Week new-yorkaise, Vanessa Bruno a pris ses quartiers dans un grand loft de Soho, avec une boutique éphémère qui restera ouverte jusqu’au 26 février. En matière de choc parisien cool et branché, Vanessa Bruno est incontournable. Membre d’une nouvelle génération de créateurs indé et abordables (comme Isabel Marant) qui a émergé dans les 90’s, sa vision contemporaine de la féminité lui garantit une place de choix au cœur de la mode. Puisant son inspiration dans la beauté raffinée du vintage et de l’artisanat, elle apporte des touches bohèmes à ses vêtements très faciles à porter.
Pierre Balmain a également profité de la Fashion Week pour donner un premier aperçu de sa prochaine collection : l’ensemble très sobre, très sombre, jouant sur le contraste noir et blanc, sera présentée intégralement à Paris, lors de la prochaine Fashion Week.
Eloignons-nous un peu de la France : pour son défilé, le belge Olivier Theyskens a dévoilé une collection futuriste qu’il qualifie lui-même de réaliste. «Ce n’est pas une utopie », clame-t-il. Au programme : des couleurs très froides pour une ligne moderne marquée par les trapèzes en tout genre. De nombreux tissus ont été utilisés: cuire matelassé, coton léger, laine.
Autre figure francophone de ce défilé : la Maison belge Martin Margiela a privilégié une approche plus quotidienne et contemporaine de la mode dans laquelle les imprimés, les petits volumes et la décontraction jouent un rôle clef. L’humour est un compagnon privilégié de cet ensemble de vêtements, chaussures et accessoires.
Wang, superstar
La foule attendait avec impatience le premier défilé d’Alexander Wang, le jeune génie pressé choisi par la vénérable maison Balenciaga pour remplacer dès cette saison le très aimé Nicolas Ghesquière à Paris. Il n’a pas déçu, présentant, non sans humour également, une quarantaine de silhouettes, souvent monochromes ou duochromes.
Les New-Yorkais ont aussi pu découvrir la collection audacieuse, aux très belles coupes, de Joseph Altuzarra, le Français qui a remporté en 2011 le prestigieux prix CFDA/Vogue, dont le manteau de fourrure blanc habillé de bandes noires a fait sensation. Des moufles en fourrure, là aussi, étaient de saison.
(Avec AFP-Relaxnews)