Il s’en souviendra toute sa vie. Le temps d’un week-end, du 16 au 18 février, Bilal Coulibaly a fait partie du NBA All-Star, cet événement qui prend place à mi-saison pour mettre en avant les meilleurs joueurs de la compétition, ou les plus spectaculaires. Après six mois seulement dans la prestigieuse Ligue américaine, le jeune Français de 19 ans s’est déjà fait un nom.
Le vendredi soir, il a pris part au « Rising Stars Challenge », le mini tournoi qui oppose les plus jeunes joueurs (dans leur première ou deuxième année). Placé dans l’équipe de son ami Victor Wembanyama, il s’est incliné dès son premier match, en demi-finale, mais l’essentiel était ailleurs : sa seule présence à Indianapolis, la ville choisie pour cette édition 2024, dit déjà beaucoup de la qualité de celui qui a grandi en région parisienne.
« C’était un objectif, je suis fier de moi », confie-t-il en marge des nombreuses célébrations qui émaillent le week-end. « C’est un événement que je suis tous les ans depuis tout petit, depuis que j’ai commencé le basket, poursuit-il. Je ne me suis jamais imaginé y être, plus jeune. Mais c’est vraiment devenu mon objectif en début d’année. Quand j’ai été drafté, je me suis dit que j’allais devoir prouver. »
Il a appris sa sélection, il y a quelques semaines, comme tout le monde : sur les réseaux sociaux. « La NBA a posté des photos des joueurs choisis de l’époque où on était enfant, raconte-t-il. Un membre du staff m’a envoyé le post en me disant : dis-moi que c’est toi ! J’ai reconnu la photo et j’ai compris que j’étais sélectionné pour le All Star Week end. J’étais très content, j’ai immédiatement appelé mes parents, mes sœurs, ils étaient tous très fiers de moi. »
Arrivé à Indianapolis, il a dû enchaîner de nombreuses obligations, notamment médiatiques. Lors du Rising Stars, le jeune Frenchy a ouvert grand les yeux dès son entrée du parquet. « Quand on a tous été présentés, un par un, au public, que notre nom était prononcé et qu’on faisait un petit signe au public, c’était un très beau moment », raconte-t-il. Le match a été plus difficile. Personne ne s’attendait vraiment à ce que l’équipe de Victor et Bilal, avec d’autres rookies déjà stars (Jaquez, Miller, Podziemski notamment), perde contre une sélection de joueurs qui paraissait moins talentueuse sur le papier, composée de basketteurs pour certains pas encore en NBA. « Il ont été plus agressifs que nous, ils ont été très bons au rebond », explique celui que les Américains appellent très souvent seulement « Bilal ».
Il va désormais revenir à la compétition avec son équipe des Washington Wizards. Les résultats collectifs ne sont pas conformes aux attentes pour l’équipe de la capitale américaine. Dans l’effectif, Bilal Coulibaly est celui qui donne le plus satisfaction. « Dans mon tir et mentalement, j’ai pris confiance en moi, assure-t-il. Quand le coach me fait défendre sur des joueurs All Stars, Jayson Tatum et d’autres, et je vois que j’arrive à leur tenir tête, je me dis qu’il y a quelque chose à faire dans cette Ligue. » De quoi se créer d’autres souvenirs en NBA et sur le sol américain.