Quand il s’agit de parler des Français, la presse américaine a généralement plusieurs qualificatifs de prédilection : « arrogants » et « donneurs de leçon » mais aussi « classes » et « élégants ». S’il y a un personnage qui fait régulièrement les gorges chaudes des médias américains, c’est bien Bernard-Henri Lévy. Peut-être parce qu’il rassemble la quasi-totalité de ces clichés.
Ainsi le New York Magazine tourne en dérision, avec une certaine tendresse, l’homme “à la chemise déboutonnée jusqu’au pancréas” et son implication dans les révolutions du printemps arabe. Défenseur des Droits de l’Homme, BHL est vu comme un “Lawrence d’Arabie” version hollywoodienne, se baladant dans le désert libyen comme dans les Balkans avec “le même costume depuis 35 ans“. Le magazine américain pointe les travers de notre BHL national en s’attardant plus particulièrement sur son engagement en Libye, considéré comme dérisoire et peu utile. Pour New York Magazine, BHL fait office de Candide à la guerre, naïf mais valeureux, persuadé que son action aura un impact incroyable sur les puissants. A la fois Don Quichotte des temps modernes et super héros, “BHL apparaît plus dans les colonnes des tabloïds pour sa relation avec l’héritière Daphne Guinness que dans la presse politique sérieuse” note le magazine. Le journaliste nous éclaire sur le “projet de vie” de BHL. En tant qu’écrivain d’origine juive, il veut “réconcilier les fils d’Abraham” et considère que “l’intervention en Libye n’aurait pas eu lieu sans son action“. New York Magazine note d’ailleurs en guise de conclusion que “l’héroïsme parfois provient de l’égocentrisme“.
C’est devenu une habitude depuis quelques semaines : la presse américaine tente de décortiquer le succès du film « Intouchables », qui est actuellement sur les écrans en France. Dans le “point Intouchables” de la semaine, citons l’article peu reluisant relevé dans les pages cinéma de Variety. Pour le critique Jay Wessberg, le film “Intouchables” est une représentation typique des résidus de colonialisme et du racisme latent dans les mentalités françaises. Le film au 14 millions d’entrées est tout simplement “offensant“, entretient une “atmosphère malsaine” et “met en avant un racisme digne de l’Oncle Tom qui a définitivement disparu des écrans américains“. Le journaliste ne fait pas dans la dentelle en qualifiant les spectateurs séduits par la comédie de “public ne réfléchissant pas plus loin que le bout de son nez “. La suite des aventures d’ « Intouchables », la semaine prochaine…
Et pour finir en beauté, le San Francisco Chronicle propose un article alléchant et farci de truculentes élucubrations sur la cuisine française. Paris, “il fut un temps considéré comme le centre gastronomique du monde“, est désormais à la recherche d’un nouveau type de chefs cuisiniers pour renouveler le contenu des assiettes françaises. Et pour réaliser cette délicate mission, les cordons bleus les plus prisés seraient les… chefs américains. selon la journaliste Jenny Barchfield. Elle cite les noms de Daniel Rose ou Braden Perkins, deux chefs qui officient dans la capitale française. Ceux-ci apporteraient une “certaine fraicheur” et une “touche d’éclectisme” à la cuisine française qualifiée de “rigide et très classique“. Les Américains, faiseurs de tendances culinaires en France ? Certains risquent de ne pas se sentir tout à fait dans leur assiette.
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le journaliste de Chronicle devrait regarder foodnetwork et ils comprendrait vite que les cuisiniers américains sont incompatibles avec la cuisine française!
Ils adorent “les flavors” comme ils disent, mais c’est surtout parce qu’ils n’ont pas de goût!!!
Et puis l’experience culinaire francaise n’est pas ” easy” ” funky” et surtout est incompatible avec la mediocrite…. Alors oui! il est temps que les Americains nous donnent des lecons car dans le “one size fits all” ce sont sans conteste les meilleurs.
Ca m’étonnerait que des cusiniers américains bonifient la cuisine française ?! Je ne doute pas de leurs talents, mais le goût du terroir restera toujours à l’habitant du coin !!!