“C’est plus qu’une exposition de graffitis.” L’excitation était palpable autour de Roger Gastman, le conservateur de “Beyond the Streets”, la plus grande exposition dédiée au street art jamais organisée à LA. Sur plus de 3.700 m2, il a cherché à “explorer la culture et l’évolution de cette forme d’art”.
Un projet à voir jusqu’en juillet, mené depuis sept années. Il rassemble 100 artistes animés par “un esprit ambitieux, de vandalisme et de rébellion” qui ont commencé à créer dans les rues. “Cette exposition contribue à éduquer le monde à cette culture. Ca n’a jamais été un meilleur moment pour la présenter”, raconte Roger Gastman.
Dans le grand entrepôt de Chinatown, ancien local dédié aux artistes locaux, un espace de complète liberté a été livré aux artistes. On y retrouve notamment des oeuvres de pionniers du graffiti des années 60, tels que Taki 183 et SJK 171.
Les visiteurs reconnaîtront également des oeuvres d’artistes devenus populaires tels que Banksy, Takashi Murakami, Jean-Michel Basquiat ou Shepard Fairey. Ce dernier, connu sous la marque Obey, admire l’aspect “spectaculaire” de cette exposition, et fait une démonstration de l’évolution de ses techniques : des stickers aux tableaux d’André le géant.
Trois artistes français affichent également leurs travaux. C’est le cas d’André Saraiva, installé à Los Angeles, d’Invader et de Maripol, devenue célèbre avec ses polaroids de d’artistes de rue. Pour elle, “Beyond the Streets” porte bien son nom. “Le street art n’est pas que le tag”, insiste Maripol. “L’important dans ce milieu est d’être vendu aux enchères, et c’est aujourd’hui le cas.”
Certaines oeuvres devraient attirer la curiosité des collectionneurs, et du public, comme le mur floral, la bombe qui cache un drive-in, la chapelle effrayante ou la salle réservée aux adultes avec sa barre de pole-dance (à découvrir dans le diaporama).