Jadis négligés des services fiscaux français déjà bien occupés, les expatriés reviennent sur les écrans radar de Bercy, se félicite Hélène Charvériat de l’Union des Français de l’étranger. «Lorsque Nicolas Sarkozy était ministre des Finances, nous avons obtenu que des réunions soient tenues périodiquement avec Bercy pour discuter de la fiscalité des Français vivant à l’étranger.» Ces rencontres rassemblent le ministre et son cabinet, et des sénateurs des Français de l’étranger et des membres de l’Union des Français de l’étranger.
La première de ces réunions s’est déroulée en novembre 2004 et depuis il y en a une tous les semestres. Après le départ de Sarkozy du ministère des Finances, le ministre délégué au budget Jean-François Copé a pris le relais. «C’est notamment grâce à ces rencontres que nous avons obtenu que la plus-value réalisée après la vente d’une résidence principale soit exonérée d’impôts même après le départ à l’étranger», poursuit Hélène Charvériat.
Une entente sur ce dossier n’allait pas de soi tant la question est complexe. Toute décision touchant les biens immobiliers des Français non-résidents aurait aussi des répercutions sur l’ensemble des propriétaires qui n’habitent pas la France. L’enjeu était «un véritable serpent de mer» selon Hélène Charvériat. Chaque côté de la table a dû s’ouvrir aux réalités confrontées par chacun, une prise de conscience dont se félicite Hélène Charvériat.