« C’est avant tout une compétition ouverte sous le signe de la qualité ! » L’enthousiasme transparaît dans la voix Béatrice Chassepot, critique d’art française installée à Los Angeles depuis 2008 et fondatrice de l’organisation BeArt. Avec sa partenaire, Claire Arnaud Aubour, elle vient de donner le coup d’envoi officiel de la première session de son Prix “BeArt et voilà!”.
Chaque année, cette compétition biculturelle récompensera un artiste émergent, « c’est-à-dire un artiste qui travaille depuis 2 à 6 ans, précise Béatrice Chassepot, un Américain résidant à Los Angeles pour ce premier prix, puis un Français habitant à Paris pour le suivant».
La première session est donc ouverte aux artistes américains émergents résidents à Los Angeles. Ils seront vingt-cinq à être sélectionnés par les commissaires Béatrice Chassepot et le galeriste français Yann Perreau, afin d’entrer la compétition. Le gagnant angelin du premier “BeArt Prize et Voilà !” sera désigné lors d’une cérémonie à la Résidence de France en avril 2013, et s’envolera ensuite pour Paris pour l’été.
Avant cela, le lauréat devra passer trois épreuves de sélection, sous l’œil acerbe d’un panel de juges internationaux. Parmi eux, l’éminent artiste contemporain américain Charles Christopher Hill, dont le travail fut exposé entre autres au LACMA de Los Angeles, au Museum Of Modern Art (MoMA) de New York et au Centre Georges Pompidou de Paris. Anaël Pigeat, rédactrice en chef du magazine Artpress, fera aussi partie du jury.
L’épreuve finale de sélection donnera lieu à une exposition à la galerie “Here is Elsewhere”, tenue par Yann Perreau au Pacific Design Center de Hollywood. À la clé pour le lauréat du prix BeArt 2013 : un programme de résidence d’artiste de trois mois comprenant bourse, logement à la Cité internationale des Arts de Paris et exposition dans la galerie Anne Barrault, une galerie d’Art réputée du quartier du Marais.“C’est l’occasion parfaite pour la scène parisienne de découvrir de nouveaux talents. Los Angeles est une scène mythique pour nous autres Français, je suis donc très curieuse”, confie la galeriste.
Les municipalités de Paris et Los Angeles ont accepté de s’unir au projet, ainsi que les services culturels de l’Ambassade de France aux Etats-Unis, l’Institut Français, l’Alliance Française de Los Angeles et le Ministre français de la Culture de la Communication, qui parrainent tous le projet sous la coupe de leur programme d’échanges d’Art contemporain France-Los Angeles « Ceci n’est pas… »
La deuxième partie de la compétition, invitant un artiste émergent parisien à L.A, sera alors lancée. Le commissaire de cette deuxième session ne sera autre que l’artiste et critique d’art français Eric Corne, qui loue la démarche du Prix BeArt: “Bien que nous soyons ouverts aux talents étrangers, il est très difficile pour les artistes français de savoir comment s’exporter à l’étranger. Ce prix est donc très important, car c’est vraiment l’occasion pour nous de montrer la vraie diversité des talents émergents de l’Art contemporain français.”
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