Après les attentats du 11 septembre, Laurence Asseraf, ancienne avocate, a voulu elle aussi participer à la renaissance du quartier de TriBeCa en ouvrant la galerie A Taste Of Art. Quelques années plus tard, elle découvre l’art du court métrage grâce à des amis cinéastes et décide de créer son propre festival.
La première édition en 2004 est un franc succès, le Tribeca Underground se fait déjà un nom. A tel point que la Parisienne s’attire les foudres du Tribeca Film Festival, et se voit contrainte de changer de nom. Qu’à cela ne tienne, le festival est rebaptisé Be Film Festival et continue de faire son chemin et de marquer sa différence.
Ce festival ciblé n’est pas un événement commercial. Il faut dire que le court métrage manque toujours cruellement de moyens et de distribution. Mais Laurence Asseraf entend bien faire connaître les petits chefs d’œuvre de la discipline. « Le court métrage est un art à part entière, un mode d’expression en soi. Je ne pense pas que ce soit nécessairement un art qui amène vers le long métrage », explique-t-elle.
Cette année, le festival présentera 65 courts métrages venant de 21 pays différents. Pour l’ouverture, c’est le court métrage d’animation français Logorama, oscarisé en mars dernier qui a été sélectionné. Depuis l’année dernière, BE film est aussi le premier festival de court métrage à avoir ouvert une catégorie 3-D stéréoscopique, grâce au directeur des programmes du festival, Athos Dimitris, véritable gourou en la matière. Parmi les films projetés en 3-D, le court-métrage de Céline Tricard, Réminiscence, sera projeté au Disney Screening room. La française Jeanne Guillot viendra présenter en personne Le train où ça va… également projeté lors du festival du film français de Richmond le mois dernier.
Le 29 avril, Isabelle Colin Dufresne, alias Ultra Violet, viendra répondre aux questions du public après la projection du premier court métrage de David Henry Gerson, également présent pour l’occasion, qui lui est consacré. Ce film dure 16 minutes, et ce n’est pas un hasard : « Tout le monde connait l’expression de Warhol :«les 15 minutes de célébrité”. David m’a proposé cela au début, mais ce n’était pas assez original. Je voulais plus: 16 minutes de célébrité. », explique Ultra Violet à French Morning dans son atelier new-yorkais. A 75 ans, l’artiste française est toujours très demandée des deux côtés de l’Atlantique, mais préfère New York : « Il n’y a rien à faire en France », lâche-t-elle. Une personnalité forte et une vie fascinante, que Gerson capte parfaitement en 16 minutes. Après, le festival du film indépendant de Washington, c’est la deuxième fois que le film est présenté au public. Une sensation tout particulière pour le réalisateur d’à peine 24 ans, ravi de faire parti de la sélection de Laurence Asseraf pour ce festival : « Elle a une énergie particulière », dit-il.
C’est cette énergie qui permet également à Laurence d’apporter toujours plus au festival, avec pour la première fois cette année l’ouverture d’une chaîne BE Film sur le site internet BabelGum. Les amateurs de courts métrages pourront ainsi voir et revoir les films sur internet, certainement la solution pour prolonger la vie de ces petits chefs d’œuvre…
Du 27 avril au 1er mai.
Plus d’infos: www.befilm.net
Pour en savoir plus sur le film de David Henry Gerson, Ultra Violet for Sixteen Minutes: ICI
0 Responses
La lecture de cet article donne envie !!! sauf qu’il manque les dates du festival ; mais de toute façon, je suis trop loin pour y assister, et il n’y a pas d’avion !!!
Heureusement que maintenant, grâce à la retransmission sur le net, nous pourrons en bénéficier à distance, il ne manquera que … les transes du public !!! pour une prochaine fois. Chanceux. Proposons à Laurence Asseraf de faire la même chose à Paris.