Allier l’art de vivre à la française avec l’énergie créative de New York dans un lieu unique, chic et intemporel. C’est tout le défi que veut relever le groupe hôtelier Barrière avec l’ouverture de son premier hôtel Le Fouquet’s aux États-Unis. Ce sera à New York, dans le quartier huppé et discret de Tribeca, en août prochain. « Connaissant Le Fouquet’s sur les Champs-Elysées à Paris, on aurait pu s’attendre à un hôtel dans l’Upper East Side. Mais notre objectif était de mélanger luxe et ambiance lifestyle, de créer un lieu multi générationnel et culturellement riche », annonce Gilles Stellardo, directeur général du groupe Barrière Fouquet’s New York.
Le lieu idéal a été trouvé au 456 Greenwich Street, juste en dessous de Canal Street, et à moins de deux blocs de l’Hudson River. L’architecte franco-américain Isaac-Daniel Astrachan, de l’agence Stephen B Jacobs, a construit un grand bâtiment industriel qui s’inscrit parfaitement dans le quartier. Il offre de beaux volumes et une lumière omniprésente, avec des fenêtres hautes de deux étages, mais aussi deux entrées indépendantes. L’opération immobilière a été réalisée en partenariat avec Caspi Development, un groupe immobilier familial américain, propriétaire des lieux.
Lobby de l’hôtel. Crédit @Groupe Barrière
A l’intérieur, le décorateur très en vue Martin Brudnizki a voulu recréer « l’aspect cocooning d’un appartement Parisien, un côté bohème, chic et ultra confortable ». Les thèmes et couleurs Art Déco sont omniprésents, avec des tons vert amande, rose pâle et lavande, des couleurs pastel qui s’animent avec la lumière extérieure. Côté matières, du velours, de la soie et du marbre, mais aussi des choses plus inattendues comme du papier en toile de Jouy avec des scènes biculturelles, d’élégantes Parisiennes déambulant dans Tribeca ou encore l’acteur Robert de Niro – un habitant du quartier – dans une scène du fil Taxi Driver.
Également des teintes de bleu de France dans la suite Présidentielle, un duplex avec trois terrasses qui offre des vues imprenables sur la ville. « Cet hôtel offre beaucoup de flexibilité : nous comptons 97 chambres sur huit étages, dont 15 Junior-Suites, 17 Suites dont 6 bénéficient de grandes terrasses. Nous offrons de multitudes de combinaisons d’hébergement », avance Gilles Stellardo.
Master Bedroom. Crédit @Groupe Barrière
Outre les chambres, le Barrière Fouquet’s de New York va bien sûr apporter l’art de vivre à la française, et sa fameuse gastronomie, au cœur d’un quartier réputé pour ses bonnes adresses. Le lieu comptera un restaurant Fouquet’s, dont la carte sera signée par le chef triplement étoilé Pierre Gagnaire, qui est déjà à l’origine de la carte de dix restaurants Fouquet’s et de l’hôtel Barrière Fouquet’s de Paris. Il compte réinventer la plus célèbre brasserie parisienne en ajoutant une touche new-yorkaise, avec les icôniques tons rouge et noir et les boiseries vernies aux murs.
Restaurant Fouquet’s. Crédit @Groupe Barrière
Est prévu un bar d’inspiration speakeasy, un café-restaurant appelé le Par Ici Café avec sa grande cour vitrée. Et bien sûr l’incontournable terrasse – le Rooftop -, avec une vue à couper le souffle sur Manhattan et l’Hudson River. L’hôtel se veut aussi être un lieu culturel et professionnel avec une salle de cinéma, des salles de réunion et de réception. Enfin, un hôtel de luxe new-yorkais ne serait pas complet sans son spa. Le Diane Barrière s’articulera autour de cinq salles de soin, un sauna, un hammam, un bassin et une salle de sport.
Rooftop de l’hôtel. Crédit @Groupe Barrière
Les équipes s’affairent pour faire de cet ambitieux projet une réalité d’ici à l’été prochain. « L’ouverture est prévue en août, un lancement en douceur pour être totalement prêts pour la Fashion Week et les événements de septembre », anticipe Gilles Stellardo. Cet ancien danseur classique professionnel, qui est lui-même fils d’hôteliers à Nice, s’est reconverti dans l’hôtellerie de luxe à 31 ans. C’était en 1993, et il n’a, depuis, jamais quitté ce secteur, travaillant pour des palaces à Cannes, Rome puis New York. Avant de rejoindre le groupe Barrière, Gilles Stellardo était Managing Director du Mercer Hotel à Soho. « Pour moi, ce n’est pas un travail, c’est une passion. J’assimile mon rôle à celui d’un chef d’orchestre qui sait jouer de tous les instruments, pouvant ainsi donner le ‘la’ », explique-t-il avec enthousiasme.
Gilles Stellardo, directeur général de l’hôtel. Crédit @Groupe Barrière
Le groupe familial Barrière, qui a 110 ans d’existence, compte 18 hôtels de luxe dont les mythiques Royal à Deauville et La Baule, ou le Majestic de Cannes, mais aussi 32 casinos et plus de 140 restaurants et bars. Après Marrakech, il a poursuivi son internationalisation avec l’ouverture de son premier hôtel dans les Caraïbes, à Saint-Barth, en septembre 2020. Le défi est aujourd’hui d’amener ce nom mythique aux États-Unis, et de faire triompher ce « je ne sais quoi » de chic français dans le pays des Marriott, Hilton et Wyndham.
Un challenge ambitieux, alors que le secteur se remet petit à petit de deux ans de Covid et des restrictions de voyage. Mais Gilles Stellardo croit ferme au renouveau du tourisme haut de gamme, qui se dessine déjà depuis quelques semaines. « L’âme d’un hôtel passe par ses clients, il doit être lieu de rencontres durables et de projets naissants. La Famille Barrière et les établissements Fouquet’s incarnent ce fameux art de vivre à la française, fait de tradition, culture et valeurs propres à un groupe familial, le tout agrémenté de bulles de champagne ! ». Il en est convaincu, les clients n’attendent qu’une bonne raison pour venir à New York. Et son hôtel va démontrer que le luxe français est au rendez-vous pour la renaissance de la ville.