Rien n’est plus sensible en France qu’un projet de réforme qui voudrait s’en prendre au système éducatif. Nicolas Sarkozy en a déjà fait les frais l’année dernière. Il remet le chantier sur la table et n’entend pas cette fois céder devant la rue en colère. Un pari a priori compromis selon la journaliste Estelle Shirbon de Reuters, qui ne manque pas de rappeler les échecs essuyés par les précédents gouvernements. Véritable bête noire pour les politiques, cette problématique peut déchaîner étudiants et professeurs, surtout quand il s’agit de payer pour donner envie d’apprendre. C’est ce que relate Time cette semaine, à propos de cette initiative gouvernementale qui voudrait rémunérer la motivation d’élèves de deux lycées professionnels, sur la base de l’assiduité de chacun et des bonnes notes. Un sujet d’autant plus contestable selon Bruce Crumley qu’il concerne les quartiers difficiles de banlieues, se heurtant de plein fouet aux principes d’égalité
et de gratuité propres à la vieille République post 1789. Inutile de rappeler que l’argent ne servira pas à l’achat de la dernière PS3, mais bien à financer un projet commun pour toute la classe, supervisée par les professeurs. En Grande Bretagne et aux Etats Unis, des programmes similaires ont été mis en place, sauf que l’argent récolté se retrouve directement dans la poche des élèves. Finalement, pas de quoi s’affoler…
Le Wall Street Journal s’intéresse lui au casse-tête pour les linguistes français de trouver des équivalents up to date aux termes et mots anglais. Car si les mots « weekend » ou encore « surfer » et « start-up » ont fini par être approuvés et employés tel quels, d’autres expressions nées avec Internet deviennent incompréhensibles en français, bien que farfelues et pas inintéressantes. C’est le cas de « cloud computing » qui signifie « ressources informatiques » mais qui se traduit littéralement par « informatique en nuage » en français. Les linguistes s’arrachent les cheveux pour trouver les équivalents adéquats de mots anglais, lesquels sont étudiés par trois organisations d’experts avant d’être validés officiellement. On comprend vite pourquoi on s’est finalement résolu au snowbording (au lieu du « saut acrobatique sur tremplin de neige ») et à Wide World Web (littéralement « toile d’araignée mondiale »).
A l’heure où le Kindle e-book d’Amazon arrive sur le marché français,
les maisons d’éditions et groupes de presse de l’hexagone cherchent à tout prix à préserver leur identité culturelle des géants Google et Amazon. Le New York Times salue d’ailleurs le courage de ces professionnels du livre et de l’écriture mais reste sceptique quant à l’efficacité de cette résistance -bien française- trop désunie ; Hachette, Gallimard, Flammarion (pour ne citer que les plus connus) ont chacun lancé leur propre projet de bibliothèque numérique. Même constat dans le Wall Street Journal, mais cette fois le journaliste doute qu’Amazon connaisse le même succès en Europe qu’aux Etats Unis. Il n’est pas le premier à développer une offre e-book sur le vieux continent et bémol important, ses contenus ne seront disponibles qu’en anglais.
A lire dans Newsweek, la journaliste Tara Weingarten essaie de comprendre quelles différences il existe entre le champagne français « au goût contenu et presque austère» et le vin à bulle italien « doux et fruité ». Le prix d’abord : on boit du prosecco pour $7 ou $8 alors qu’une coupe de bulles française peut dépasser les $20. Mais lequel est meilleur ? Grand débat entre les puristes des bulles de chardonnay
(avec quoi est fait le champagne français) et celles du rafraichissant prosecco (italien). Un autre trésor français fait saliver la journaliste Angela Doland d’Associated Press. 450 000 bouteilles ont été découvertes dans les caves du restaurant parisien la Tour d’Argent –cette « si petite tour »- la semaine dernière, qui va organiser une vente aux enchères en décembre pour 18 000 d’entre elles. Au programme, des Château Lafite Rothschild de1970, 1982 et 1997, des Cheval Blanc de 1928 et des Château Margaux de 1970 et 1990. Mais aussi quatre bouteilles d’Armagnac Vieux de 1788 à $600 chacune.
Le San Francisco Chronicle n’en revient pas. Le créateur français Christian Louboutin, célèbre pour ses chaussures de luxe, trouve que les chevilles de Barbie sont bien trop grosses. Comment, vous avez dit « grosse » ? Louboutin est catégorique. Lui qui utilise le corps de Barbie comme modèle pour des versions miniatures de talons, veut remodeler les jambes du mannequin aux mensurations les plus enviées au monde. Mais contrairement à sa réputation, Barbie est loin d’être parfaite comme le rappelle le site That’s Fit. 50 kilos pour 1m82, la coqueluche de Mattel est sévèrement sous-alimentée. Si elle veut espérer présenter la nouvelle collection de Louboutin, il va pourtant falloir que Barbie fasse du sport et se mette un peu au régime. Affaire à suivre.