« Biend-venou les amis ». Barack Obama l’admet : il ne sait pas parler français. Mais pour accueillir son « ami François », mardi à la Maison blanche, il s’est fait violence.
Plusieurs centaines d’invités, Michelle Obama (étincelante dans son manteau rouge) et des dignitaires français et américains participaient de bon matin à la cérémonie d’accueil du président français sur la South Lawn de la Maison blanche, entre le Bureau Ovale et le potager de la « First Lady ».
Il fallait bien qu’Obama se risque à quelques mots français – « Bond-jour », « Libertay, egalitay, fraternitay » – pour faire oublier le thermomètre, qui frôlait le zéro en début de matinée.
Fanfare, drapeaux français et américains, passage en revue des troupes et vingt-et-un coups de canon… le spectacle aurait été parfait avec un peu de thé chaud. « It’s cold in Washington », a remarqué Hollande depuis la tribune, au moment où le froid commençait à gripper les doigts de pied.
Du froid, il y en avait dans l’air, mais pas entre la France et les Etats-Unis. C’est le message qu’ont voulu faire passer les deux chefs d’Etat ce mardi, dans la lignée de leur déplacement commun au domaine de Monticello lundi. Poignées de main vigoureuses, tapes dans le dos, « Barack » par-ci, « François » par-là, « mon ami » : les deux hommes ont affiché leur complicité devant les caméras et ont vanté une relation qui n’a jamais été aussi bonne.
La lune de miel s’est poursuivie en début d’après-midi lors d’une conférence de presse conjointe sous les lustres de l’East Room de la Maison blanche.
Les présidents ont insisté sur leurs points de convergence sur l’Iran et la Syrie, la relance économique et la lutte contre le changement climatique. Sur les programmes de surveillance américains ? « La confiance mutuelle a été restaurée » selon Hollande. Sur l’accord commercial transatlantique ? « Nous voulons avancer ».
Devant la presse américaine, François Hollande a profité pour battre en brèche le supposé manque d’attractivité de la France. « Nous sommes l’un des pays au monde les plus ouverts aux capitaux étrangers. »
Saluant les réformes du marché du travail engagées en France et dans le reste de l’Europe, Barack Obama a dit qu’il « encourage les entreprises américaines à regarder les opportunités en France » et les entreprises françaises à faire de même aux Etats-Unis.
Quand une journaliste lui a demandé si la France avait remplacé la Grande-Bretagne comme le partenaire privilégié des Etats-Unis en Europe, le président américain, droit dans ses bottes, a répondu par une boutade : « J’ai deux filles et elle sont toutes les deux sublimes. Je ne choisirai jamais l’une des deux. C’est ce que je ressens vis-à-vis de mes deux remarquables partenaires européens ».
Diner d’Etat
Point d’orgue de la romance: le diner d’Etat organisé par Michelle Obama, mardi soir. Son coût pourrait se situer entre 200 et 500.000 dollars si l’on en croit le prix de diners passés et se déroulera en présence de plusieurs personnalités de la culture.
L’identité de la personnalité qui remplacera Valérie Trierweiler à la droite de Barack Obama n’avait pas été révélée à l’écriture de ces lignes.
L’écrasante majorité des 320 convives seront américains – le contingent français ne comptera que 30 membres. Pour accueillir tout ce beau monde, une tente spéciale a été dressée à côté de la Maison blanche. Espérons que le chauffage marche.
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Tout ça n’est que façade, comme si Obama attendait Hollande avec un bonheur nouveau, faut pas exagérer, on n’est pas dupe. J’attends la suite dans les prochains jours, nous allons avoir de belles surprises.