La Draft NBA des mercredi 25 et jeudi 26 juin s’annonce comme un nouvel événement majeur pour le basket français : pas moins de sept jeunes talents tricolores figurent parmi les espoirs sélectionnables cette année. Une présence qui confirme l’ascension fulgurante de la France sur la scène mondiale du basketball. Depuis plusieurs saisons, la NBA accueille de plus en plus de joueurs français, à l’image de Victor Wembanyama, choisi en première position en 2023 et sacré Rookie de l’année en 2024, ou encore de Bilal Coulibaly, Zaccharie Risacher, Alexandre Sarr ou plus récemment Dominique Malonga, choisie en 2ᵉ position par Seattle en WNBA, le championnat féminin.
Longtemps perçue comme un vivier secondaire, la France s’impose désormais comme la première nation exportatrice de joueurs vers la grande ligue américaine. Ce nouveau contingent tricolore attendu à la Draft illustre à quel point la formation à la française, alliant précocité, rigueur et créativité, séduit toujours davantage les recruteurs NBA.
Cette année, Nolan Traoré, meneur de Saint-Quentin, est pressenti pour être sélectionné en 6ᵉ position, grâce à ses performances remarquables en Betclic Élite et en Ligue des champions. Noa Essengue, ailier fort de Ratiopharm Ulm, est également attendu dans le top 20, fort de ses prestations en EuroCup. Joan Beringer, pivot du Cedevita Olimpija Ljubljana, est projeté en fin de premier tour. Noah Penda (Le Mans) et Maxime Raynaud (Stanford) pourraient être choisis au second tour. D’autres talents comme Mohamed Diawara (Cholet) et Zaion Nebot, arrière de 21 ans (Le Havre) figurent également sur la liste des inscrits.
L’engouement des recruteurs NBA pour les jeunes talents français s’explique par plusieurs facteurs. D’abord, la qualité de la formation en France, notamment au sein de l’INSEP et des centres de formation des clubs professionnels, est unanimement reconnue. Ces structures permettent aux joueurs de se développer très tôt dans un environnement exigeant, mêlant préparation physique, développement technique et suivi scolaire.
Ensuite, les jeunes Français se distinguent par leur polyvalence et leur intelligence de jeu, souvent capables d’évoluer à plusieurs postes, avec un sens tactique affiné. Ils répondent parfaitement aux standards modernes de la NBA. Enfin, les succès récents de figures comme Victor Wembanyama ou Rudy Gobert ont renforcé la crédibilité du « modèle français » aux yeux des franchises américaines, qui y voient désormais un vivier stratégique à exploiter.
Cette dynamique, fruit d’une formation exigeante et d’un savoir-faire reconnu, reflète enfin l’ambition décomplexée d’une nouvelle génération prête à s’imposer au plus haut niveau. Si tous ne connaîtront peut-être pas le destin d’un Wemby, leur simple présence parmi les meilleurs prospects de la planète atteste de l’influence croissante du basket français dans le paysage NBA. Une tendance qui ne cesse de se renforcer, et qui promet encore de belles histoires à écrire de l’autre côté de l’Atlantique.