Depuis une dizaine d’années, les Airbnb de la location de voitures se multiplient dans le monde. Pour s’imposer sur ce marché, l’Américain Getaround a annoncé mercredi 24 avril l’acquisition du Français Drivy pour 300 millions de dollars.
Ce rachat permet à l’entreprise san-franciscaine de doubler son nombre d’utilisateurs, porté à 5 millions, et de s’étendre dans les 170 villes européennes couvertes par Drivy, en plus de ses 140 localités aux Etats-Unis. Le nouveau mastodonte recense désormais 62.000 véhicules, « dont 11 000 en libre-service et connectés avec la technologie de déverrouillage via smartphone », selon le communiqué.
La nouvelle structure pourra notamment peser face à son principal concurrent, Turo, basé aux Etats-Unis et présent dans 5.500 villes, qui revendique 5 millions d’utilisateurs. « Nous sommes ravis d’unir nos forces à celles de Drivy pour nous rapprocher davantage de notre objectif : un monde dans lequel tous les véhicules sont connectés et partagés », s’est félicité Sam Zaid, fondateur PDG de Getaround.
Le principe de l’autopartage : les particuliers peuvent louer leurs voitures à d’autres particuliers via une application mobile. Une fois son véhicule choisi, « de la Prius à la Tesla », précise le communiqué, le locataire peut le déverrouiller avec son téléphone « ce qui évite aux locataires et aux propriétaires de se rencontrer pour la remise des clés ».
Une pratique qui, selon Getaround citant une étude du Centre de recherche sur la durabilité des transports de l’Université de Californie, permet de réduire le trafic routier – et la pollution qui va avec – de dix véhicules pour une voiture partagée.