Une nouvelle galerie dédiée à l’art islamique ouvre ses portes au Metropolitan Museum of Art, et elle vaut le détour! A partir du 1er novembre, les amateurs d’art pourront admirer plus de 1.200 oeuvres provenant des terres arabes, de Turquie, d’Iran, d’Asie centrale et d’Asie du sud. Une large collection dont la mise en place a coûté $50 millions et a nécessité huit ans de travail. Dans cette galerie, chaque salle d’exposition a été dessinée selon les objets qu’on y trouve. Le plancher de la pièce dédiée aux oeuvres ottomanes provient ainsi de Turquie et la porte qui permet d’y accéder a une forme très orientale. Les bancs situés çà et là sont identiques à ceux que l’on peut voir en Inde et ont été fabriqués au Caire. Une cour marocaine trône au milieu de l’exposition. Si bien que le visiteur de la galerie a réellement l’impression de se perdre en terres d’Islam…
Changement de salle, changement de pays
Le début de l’exposition vous amène en Iran et en Asie centrale du IXème au XIIIème siècle. On peut y découvrir de nombreux porte-encens zoomorphes: un grand chat iranien qui date du XIème siècle et des oiseaux qui proviennent d’Asie centrale. A côté, des astrolabes ou encore des bols décorés avec des princes et des chevaux. Quand on change de salle, on arrive en Egypte et en Syrie du Xème au XVIème siècle. De magnifiques lampes provenant des mosquées égyptiennes se trouvent à côté d’une grande mosaïque bleue. Pour ne pas dénoter, les lampes qui éclairent l’exposition ressemblent à celles qui sont exposées, à la différence qu’elles ont été fabriquées… à Brooklyn!
Tapis ottomans
Dans une autre salle, c’est l’empire ottoman qui est à l’honneur. Des tapis du XVIIème et du XVIIIème siècle sont accrochés aux murs, un autre se trouve au niveau du sol. Tous sont rouge sombre et peuvent atteindre une taille impressionnante. Ils seront remplacés tous les trois mois car le Met possède une immense collection de tapis et ne peut pas tous les exposer en même temps. Dans cette pièce, on ne peut s’empêcher de regarder en l’air: le plafond, qui provient d’Espagne, est entièrement en bois et représente des dessins orientaux. Un salon ottoman qui date du XVIIIème siècle attend le spectateur au fond de l’exposition. On peut ainsi se faire une idée des lieux de réception de l’époque.
Armure iranienne
Dans la pièce dédiée à l’Asie centrale et l’Iran du XIIIème au XVIème siècle, le public peut admirer une armure iranienne ou anatolienne entièrement reconstituée. Et noter une certaine ressemblance avec nos armures du Moyen Âge: plastron, cuissarde, casque avec visière… les guerriers se protégeaient avec la même tenue de métal en France et en Iran. Sur le mur du fond, ce que les Musulmans appellent un “mihrab”: une concavité située dans le mur des mosquées pour indiquer aux croyants la direction de la Mecque. Celle exposée au Met, de plus de 2 mètres, est décorée d’inscriptions arabes et de dessins orientaux bleu turquoise, bleu foncé et blanc.
Dague indienne
En chemin pour la salle dédiée à l’Asie, le visiteur traverse une cour marocaine. Une fenêtre grillagée de bois filtre la lumière et une petite fontaine en décore le centre. Cette cour a été construite par des artistes marocains spécialement pour la galerie. Enfin, les dernières expositions sont consacrées à l’Asie centrale et à l’Asie du Sud. Elles étaient auparavant situées dans une autre galerie et ont été déplacées pour l’occasion. On peut y admirer des tapis, des livres illustrés et des arches de bois. Le Metropolitan Museum est particulièrement fier d’une dague indienne qui date du XVIème siècle.
Ci-dessous, notre diaporama des oeuvres de la galerie (crédit: Lisa Beaujour)
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Voir le site du Metropolitan Museum of Art ici
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J’ai adore. Tres, tres bien fait. Bravo le Met!