[Article partenaire] Les élèves du Lycée Français de New York font cette semaine leur rentrée qui, comme dans beaucoup d’écoles, sera “hybride”: à la fois en personne et en ligne. Et si les quelque 200 enseignants et 1300 élèves sont prêts, c’est que ce virage du numérique est concocté depuis des années dans l’établissement bilingue de l’Upper East Side.
“D’une certaine manière, nous nous préparions, sans le savoir, à la pandémie de Covid-19 depuis des années, note Evelyne Estey, la Chef d’établissement. Et en mars, lorsqu’il a fallu pivoter au numérique instantanément, nous étions prêts.” Ces années de préparation dont parle la principale, c’est la réflexion, engagée dès 2013 au Lycée, sur l’enseignement numérique (“digital learning”). “Dès cette époque nous avons intégré dans le plan stratégique de l’établissement la nécessité d’accélérer les investissements technologiques, reconnaissant que ces outils étaient indispensables à l’apprentissage des “digital citizens” de demain”.
De l’équipement des élèves (tablettes pour tous) aux infrastructures dans l’établissement, en passant -surtout- par la formation des enseignants, l’objectif était d’adapter les façons d’enseigner à un monde de plus en plus connecté. Adena Dershowitz, aujourd’hui responsable du collège (middle school), était alors en charge de l’enseignement numérique. “Une fois les équipements et infrastructures en place, nous avons commencé à demander aux enseignants d’utiliser systématiquement le “en-ligne” pour enrichir leurs cours, souligne-t-elle. Mais nous avons aussi créés des cours optionnels, au collège (économie, photographie, physique), qui devaient être enseignés uniquement en ligne”.
La culture du numérique était déjà entrée dans le quotidien des élèves et de leurs enseignants. Et lorsque, fin janvier, les responsables du Lycée ont commencé à élaborer un plan d’urgence pour un “Lycée en ligne”, en vue d’une fermeture qui commençait déjà à être prévisible, “les choses se sont faites sans drame”.
Mais si les quelque trois mois d’école en ligne forcée, de mars à juin, ont validé la stratégie digitale du Lycée, ils ont aussi été riches en enseignements. Le premier d’entre eux, paradoxal, est l’importance de la présence physique. “Il ne fait aucun doute qu’il y a une “Zoom fatigue”, constate Evelyne Estey. Une heure devant l’ordinateur ça peut être long, surtout pour les plus jeunes. Il faut établir de la variété dans la journée, diversifier les modes d’enseignements, ce à quoi nos enseignants sont maintenant très sensibles, et répondent en innovant de manière formidable”. Parallèlement, “l’importance de la communauté est vraiment apparue pendant ces trois mois, complète Adena Dershowitz. Les élèves ont besoin les uns des autres, et besoin de voir leurs professeurs”. En bref, le “présentiel” reste au coeur de l’école, et notamment pour les plus jeunes. Ces leçons ont servi à construire le plan de la rentrée. “Dès le début du mois de mai, nous avons commencé à travailler sur la rentrée de septembre avec un modèle hybride, explique le chef d’établissement. Cela nous a permis de le présenter aux parents, de recueillir leur avis et de mettre en place -dans la mesure du possible- le modèle le plus adapté aux besoins des enfants et des familles”.
Tous les élèves vont donc répartir leur temps entre présence physique au Lycée et enseignement en ligne, dans des proportions variant selon les âges et les besoins pédagogiques. En primaire, les élèves ont été répartis en “pods” de 11 à 13 élèves, qui permettent de respecter les normes sanitaires à l’intérieur des classes, en particulier les 6 pieds d’écart entre chacun. Les élèves de CP et CE1, qui apprennent à lire et à écrire en français et en anglais, viennent au Lycée à temps plein; leurs aînés de CE2 au CM2 alternent eux demi-journée à l’école et demi-journée en ligne. Dans les cycles supérieurs, la part de présence physique diminue (4 demi-journées par cycle de 7 jours au collège et 3 demi-journées au niveau lycée).
Comme toutes les écoles du pays, le Lycée attend avec impatience le jour où tous les élèves pourront revenir en même temps dans l’établissement. Mais en étant convaincu que les choses ne redeviendront pas “comme avant”. “Nos enseignants sont des innovateurs, et tout cela leur aura donné des idées qu’ils vont intégrer de manière durable, assure Evelyne Estey. On sait maintenant que si la présence physique est irremplaçable, il y a aussi certaines choses que l’on fait mieux en ligne -ou à distance”. Cette expérience forcée et accélérée de numérisation de l’école “laissera des traces durables sur la façon dont nous enseignons”.
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