“Il y a une frustration pour les femmes, car le marché du sport est encore trop masculin”.
C’est en partant de ce constat que Charles Bonnel, Français expatrié à Miami depuis 2006, décide de créer sa propre boutique en ligne, spécialisée dans la vente d’articles de sport pour femmes: Atheli Sports, “un nom court qui commence en A, et rappelle le mot “athlète” tout en ayant un côté féminin”, pour une start-up portée par l’ambition de devenir une véritable marque.
Après treize ans dans le monde de la cosmétique, ce Toulousain de naissance passé par l’EDHEC choisit de se tourner vers le business du sport, en lançant sa propre entreprise. Un grand écart ? Pas vraiment, puisque comme il l’explique, “j’ai utilisé ce que mon expérience m’a appris du marché féminin pour m’implanter dans un secteur qui me passionne, celui du sport”.
Il le sait, la vente sur internet de chaussures, accessoires et vêtements est bien plus importante chez les femmes, qui sont 29% à acheter en ligne, que chez les hommes, qui ne sont que 17% à le faire. Quant au marché du sport féminin aux États-Unis, “il est colossal, puisqu’il pèse 32 milliards de dollars”.
Charles Bonnel et son associé Carlos Ochagavia y apportent une touche haut de gamme, et un souci marqué pour l’esthétique qui transparaît jusque dans le design du site web, “afin d’éviter de se fondre dans la masse et de ne pas vendre uniquement Nike ou Reebok mais aussi des marques plus pointues comme ZEM ou YOGiiZA”. En activité depuis juin 2014 seulement, le site est tout nouveau, et Atheli veut lever des fonds, mais Charles Bonnel semble confiant.
Il tire de son modèle, Steve Jobs, deux leçons qu’il s’attache à appliquer : ne jamais abandonner, et savoir s’entourer. “Il vaut mieux essayer de ressembler au premier de la classe, même si on n’arrivera pas forcément à l’égaler!”