Cette semaine, avec Expérience New York, on vous emmène dans une rue devant laquelle on passe souvent, mais qu’on ne prend jamais. C’est la 15th street, entre la 9ème et la 10ème Avenue dans Meatpacking. On s’y engouffre rarement, car on a plutôt tendance à entrer directement dans le Chelsea Market, qui la longe.
Cette fois, n’entrez pas dans le fameux marché. Ça vous changera. Rendez-vous directement dans une ancienne chaufferie reconvertie en salle de projection d’oeuvres d’art digital.
Bienvenue chez Artechouse.
Un lieu dédié aux expériences digitales en immersion. Rien à voir avec de la réalité virtuelle, qui une fois sur deux donne envie de vomir. Là, on est plus dans l’ambiance cinéma sur tous les murs, un peu comme l’Atelier des lumières pour ceux qui connaissent.
Mais contrairement à l’Atelier qui met souvent en valeur des oeuvres d’art de peintres célèbres, Artechouse a choisi de travailler uniquement avec des artistes du XXIème siècle. Et notamment avec Refik Anadol, un media artist turc hyper doué, qui vit à Los Angeles et fait de la recherche dans le Department of Design Media Art de UCLA.
Sa dernière réalisation, Machine Hallucination pose la question de savoir pourquoi est-ce qu’on enregistre tout dans nos vies ? Pourquoi tant de photos prises de chaque moment vécu ? Pourquoi ces collections d’images et ces partages de tout ce que l’on fait ?
L’expo n’apporte pas de réponses, bien sûr. Mais Anadol nous fait réfléchir en nous immergeant dans un monde crée à partir de millions de photos, qui se mélangent pour créer une mémoire collective étonnante.
Prenez vos billets à l’avance. Il y a des sessions toutes les heures.
Quand vous arrivez, avant de descendre dans la grande pièce, ne ratez pas l’écran sur la droite. Des images de New York se transforment à vue d’oeil et se mélangent gracieusement, comme si on rêvait ces paysages. C’est étonnant.
Ensuite, descendez l’escalier et installez-vous. Par terre, contre un mur, sur un banc. À vous de choisir. Et pensez à changer de place pour varier les points de vue.
Vous serez tenté de prendre plein de photos. Alors, allez-y à fond pendant 10 minutes, mais ensuite, laissez-vous porter. Imprégnez-vous des ces images parfois douces et poétiques, parfois plus graphiques.
Le film dure 30 minutes.
Tiens, vous pouvez le regarder deux fois, d’ailleurs, comme ça, on est sûr que vous vivrez bien l’expérience et que vous ne serez pas en train de prendre des photos toutes les 30 secondes (et ça justifiera un peu les $24 d’entrée).
Vous verrez aussi que le spectacle est dans la salle, avec les silhouettes des spectateurs en mouvement.
Essayez de vous poser vraiment et d’en profiter.
C’est presque méditatif (si vous prenez des boules Quiès;-)
ET APRÈS, ON FAIT QUOI ?
Envie de salé ?
Filez chez Los Mariscos, sur le même trottoir. Un petit coin de soleil qui sent bon la Baja California.
Envie de sucré ?
Foncez à la boulangerie suédoise Fabrique à quelques rues, pour vous enfiler un roll à la Cardamone.
Envie de picoler ?
Le roof top de Catch est toujours sympa pour un p’tit verre.
Maintenant, vous savez quoi faire ce week-end.