Le monde de l’art est en ébullition. Événement phare de la Miami Art Week, Art Basel fête ses 20 ans en Floride. Née en Suisse en 1970 et désormais organisée sur trois continents, cette manifestation est devenue l’une des plus grandes foires d’art contemporain au monde. S’annonçant fastueux, ce millésime 2022 se tiendra du jeudi 1er au samedi 3 décembre au Convention Center de Miami Beach.
Pour fêter ce vingtième anniversaire en grande pompe, Noah Horowitz, qui a pris les rênes de la prestigieuse étape nord-américaine depuis 2015, a vu les choses en grand. Pas moins de 282 galeries triées sur le volet, en provenance de près d’une quarantaine de pays, exposeront les œuvres de plus de 4.000 artistes. Il s’agit du nombre de participants le plus élevé de l’histoire de cette grand-messe de l’art contemporain, qui attire chaque année plusieurs dizaines de milliers de visiteurs venus des quatre coins du globe.
Trois jours de festivités durant lesquels, comme à l’accoutumé, l’art se déclinera sous toutes ses formes : peinture, sculpture, vidéo, impression ou encore photographie. Pour de nombreux artistes français ce sera d’ailleurs le baptême du feu, à l’image des peintres Éric Baudart et Julien Des Monstiers, ou encore des plasticiennes Anita Molinero et Hélène Delprat, tous les quatre représentés par le marchand d’art parisien Christophe Gaillard.
Au fil de son existence, Art Basel Miami Beach aura marqué les esprits. On retiendra notamment une vente record, celle de la toile « Mousquetaire et femme à la fleur », réalisée par Pablo Picasso au milieu des années 1960, par le marchand d’art new-yorkais Helly Nahmad pour environ 20 millions de dollars lors de la précédente édition. Le galeriste parisien Emmanuel Perrotin a quant à lui fait couler beaucoup d’encre en 2019 en exposant l’œuvre « Comedian » de l’artiste italien Maurizio Cattelan : une banane scotchée à un mur vendue 120.000 dollars avant d’être mangée par un autre artiste.
Faisant rêver les collectionneurs aguerris ou simples amateurs, cet avant-poste de l’art contemporain n’a décidément pas volé son titre de vaisseau amiral de la Miami Art Week, autour duquel gravitent plus d’une quinzaine de foires et expositions satellites réparties dans toute la ville, comme NADA Miami (mercredi 30 novembre au samedi 3 décembre), la seule foire d’art des États-Unis gérée par une organisation à but non lucratif, qui met en lumière l’art nouveau ou sous-exposé. Les amoureux d’objets d’art décoratifs aux lignes futuristes de leur côté ne manqueront pas de se rendre à Design Miami (mercredi 30 novembre au dimanche 4 décembre). Ce sera l’occasion de découvrir notamment le nouveau look des voitures du légendaire Orient-Express, entièrement repensées par l’architecte Maxime d’Angeac, qui circuleront entre Paris et Vienne à partir de 2025.
Habituée de cette manifestation culturelle depuis près d’une demi-décennie, Carole Jury fera, cette année encore, coup double. L’artiste lyonnaise sera représentée par la galerie italienne Alessandro Berni à Aqua Art Miami (mercredi 30 novembre au dimanche 4 décembre), où elle exposera certaines toiles de sa nouvelle série intitulée « B.K.King Series », mais aussi par la galerie new-yorkaise Azart à SCOPE Art Show (mardi 29 novembre au dimanche 4 décembre). Le peintre belge Le Closier, de son vrai nom Philippe Colpaert, établi à Miami, figure également au programme de cette foire réputée pour promouvoir les travaux les plus innovants.
Trépignant à l’idée de traverser l’Atlantique pour sa neuvième participation à la Miami Art Week, l’artiste plasticien Grégory Watin présentera ses œuvres avec la galerie Carousel Fine Art à Art Miami (mardi 29 novembre au dimanche 4 décembre), la plus ancienne foire d’art contemporain de la métropole floridienne. Située à proximité, la foire CONTEXT (mardi 29 novembre au dimanche 4 décembre), petite sœur d’Art Miami, s’est rapidement imposée comme un rendez-vous incontournable pour les collectionneurs, mettant en lumière le travail de 75 galeries du monde entier. Vous pourrez y croiser, entre autres, la célèbre agence Bel-Air Fine Art, fondée par le Français François Chabanian, et la galerie Orlinski, entièrement dédiée au travail et à l’univers du sculpteur parisien éponyme, dont certaines pièces de sa collection « Born Wild » trônent par ailleurs fièrement sur Lincoln Road (jusqu’à mars 2023).