Le Petit Paradis a laissé sa place à un Arc en Ciel. Début octobre, Vanessa Handal-Ghenania a repris le local de cette école privée de l’Upper East Side, qui a fermé ses portes à la suite de la disparition de la directrice pendant l’été.
Comme Le Petit Paradis, Arc en Ciel, qui ouvre début novembre, sera une maternelle bilingue français-anglais. Mais Vanessa Handal-Ghenania veut y développer un autre projet éducatif.
“Nous nous calerons sur les programmes de l’éducation nationale française. Nous ne serons pas Montessori, même si certains aspects de cette pédagogie m’intéressent, comme le développement de l’autonomie”, affirme la directrice, enseignante et formatrice au Teacher’s College de Columbia, spécialiste du bilinguisme. “Nous aurons un programme académique exigeant, qui prépare très bien à l’entrée dans les bonnes écoles du quartier, dont le Lycée Français”, ajoute-t-elle.
Pour la directrice, cette école se situe dans la continuité des Petits Poussins, la crèche bilingue qu’elle a ouvert l’année dernière à Harlem, et qui accueille des bébés à partir de trois mois. Forte de son succès, elle a d’ailleurs ouvert un local supplémentaire l’été dernier.
A Arc en Ciel, il faut compter 2.800 dollars par mois pour l’année scolaire 2015-2016, jusqu’à 15h30. Et encore un peu plus jusqu’à 17h. “Notre cible, ce sont les familles binationales, les expatriés, ou les Américains du quartier qui veulent que leur enfant soit bilingue dès l’enfance”, dit-elle.
En outre, lancer une école en novembre n’est pas chose facile, et pour cette année en cours, la directrice sera flexible : possibilité de venir un jour, deux jours, trois jours, le matin ou l’après-midi, pour des sessions d’afterschool… “On va s’adapter”.
A partir de l’année prochaine, Arc en Ciel fonctionnera comme une vraie petite école maternelle, organisée en deux classes : une pour les enfants de 2 ans et demi et trois ans, une autre pour ceux qui ont quatre ou cinq ans. Le tout avec un système bilingue classique : trois jours dédiés au français, deux jours à l’anglais, avec deux enseignantes qui parlent leur langue maternelle.
Les locaux sont relativement grands, bien équipés et accueillants. Il n’y a pas de fenêtres dans la deuxième classe et l’école ne dispose pas d’espace extérieur. Mais les enfants auront tout de même la possibilité d’aller jouer dehors, Vanessa Handal-Ghenania l’assure : “Nous emmenons tout le monde une à deux fois par jour au Ruppert Park, juste à côté”.
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