“J’avoue que je n’ai pas encore eu le temps de finir la lecture de la traduction finale en anglais”. L’auteur Antoine Volodine est arrivé directement du Japon pour recevoir le Prix Albertine, mardi 6 juin, pour son livre Bardo or not Bardo.
C’est la première édition de cette récompense attribuée par les lecteurs à la meilleure fiction francophone traduite en anglais. Pendant six semaines, à l’appel des Services culturels de l’Ambassade de France et la librairie Albertine, chacun a pu lire et sélectionner son coup de cœur parmi dix œuvres.
Bardo or not Bardo n’a rien à voir avec Brigitte Bardot. Le Bardo est, dans le bouddhisme, la période de transition de 49 jours entre la mort et la réincarnation. Dans ce livre, le lecteur apprécie sept vignettes mises en scène dans cet univers parallèle et rempli de chamanisme. Chaque partie raconte l’histoire d’un nouveau-mort qui traverse l’au-delà tibétain.
“Ce qui me fait plaisir, confie Antoine Volodine, c’est que c’est un prix de lecteurs et pas un Prix de jury, c’est vraiment important. J’ai eu plusieurs prix déjà et je trouve que c’est assez fort d’être choisi par des gens qui sont représentatifs du public”. L’auteur a gagné le Grand Prix de l’Imaginaire, le Prix du Livre Inter et le Prix Médicis (en 2014 pour pour son roman Terminus radieux). La statuette miniature de Michel-Ange, symbole tout neuf du Prix Albertine, lui a été remise par l’auteure et traductrice Lydia Davis et le journaliste François Busnel. “C’est un grand honneur qui dépasse celui que l’on a lorsqu’on est lu par des spécialistes, des critiques ou d’autres écrivains. Je suis non seulement heureux mais aussi très fier de l’avoir reçu”.