Fort de son succès en première partie de Patrick Timsit en 2017, Grégory Galin se lance seul en scène. A une semaine de son spectacle “Bonne année”, qu’il doit jouer le vendredi 23 mars au Théâtre du Lycée Français de San Francisco (TLF), il a du mal à cacher son impatience: “J’ai très envie de jouer, d’en découdre.”
Grand consommateur de podcasts, le comédien se nourrit de l’actualité française et des faits de société pour écrire ses sketches. “J’écoute beaucoup France Inter, mais aussi RMC pour entendre également ce avec quoi je ne suis pas d’accord. Cela permet d’expliquer comment on se retrouve avec un tel deuxième tour à la présidentielle…”
Au programme de son one-man show à l’humour corrosif: politiaue et faits de société. Il débattra par exemple des différences entre bobos et fachos, et expliquera où il se situe. “J’essaie de fonctionner comme un avocat, mais un avocat des deux parties qui les défend successivement.” Outre la politique, on pourra aussi rire des évolutions de langage ou apprendre à bien se servir de la langue de bois. “Je reprends quelques sketches de la première partie de Patrick Timsit, que j’ai retravaillés pour les actualiser”. D’autre sketches ont déjà été rodés lors des soirées café-théâtres qu’il a créées au bar Blush dans le Castro et qui se tiennent maintenant une fois par mois au restaurant Bissap Baobab dans la Mission. “Au final, environ deux-tiers du spectacle seront complètement inédits.”
L’idée d’un one-man show a germé de la collaboration entre Grégory Galin et Frédéric Patto, directeur artistique du Théâtre du Lycée Français. Les deux hommes se connaissent depuis des années, puisque que Grégory Galin fait partie de la D-Boussole, la troupe créée par Frédéric Patto. Formé au cours Florent, acteur récurrent de 1995 à 2007 dans de nombreuses séries policières à succès (Navarro, Les Cordier, Avocats et Associés, Commissaire Moulin), ancien de Bouvard du rire, Grégory Galin quitte Paris pour les Etats-Unis avec sa femme américaine en 2008.
Après un court séjour à Washington DC, ils s’installent à San Francisco: “J’aime la ville et la plage, ça me rappelle Hossegor, ma ville d’origine.” Sa prestation en première partie de Patrick Timsit est une expérience inédite. “J’avais prévu de faire vingt minutes, je suis resté pour trente. Patrick Timsit a été très ouvert et accueillant: il a lu mes textes avant le spectacle et a pris le temps de m’envoyer ses impressions sur une page et demie. Une belle personne, vraiment, ce qui n’est pas toujours le cas dans le milieu de l’humour.”
Pour son one-man show, Gregory Galin a voulu soigner les détails. “Pour moi qui suis un fan de musique, je suis sorti des filages aussi fatigué qu’après un concert de rock, et c’est un sentiment très agréable.” Le jour J, Grégory Galin espère que le public sera nombreux. “Comme au sport, le score pour moi seront les rires et les applaudissements. J’ai des choses à dire, j’espère que le public y sera réceptif.”