La France a perdu face au Portugal en finale de son Euro, dimanche 10 juillet. Mais en dehors du terrain, c’est une autre histoire, selon plusieurs titres américains.
Le New York Times considère ainsi que “la France a perdu un championnat de football mais a réalisé un rare moment d’unité nationale” . Interrogeant plusieurs supporters réunis au sein de la fan zone au pied de la Tour Eiffel, il note que “beaucoup ne voulaient pas qu’on leur rappelle la menace terroriste le jour de la finale. Plutôt, ils voyaient dans le match l’opportunité d’effacer le souvenir d’une période douloureuse” , référence aux attaques terroristes de janvier et novembre 2015. Et de poursuivre: “Même si cela aurait été mieux de gagner, beaucoup de personnes au sein de la fan zone ont dit que le tournoi de foot, qui a eu lieu en France, était un rare moment d’unité dans un moment de divisions et qu’ils pouvaient se sentir fiers d’être arrivés en finale” .
Considérant que l’Euro pouvait représenter une “catharsis” pour le peuple français, The Washington Post écrivait dans son édition du 10 juillet – le jour de la finale – qu’ “une victoire peut très occasionnellement apporter un vrai boost au moral collectif et le sentiment de surmonter une tragédie, comme la victoire des New Orleans Saints au Super Bowl seulement quatre ans après les ravages de l’ouragan Katrina” . Le journal ajoute que les drapeaux français déployés un peu partout à travers le pays pendant l’Euro “prouvent que les liens entre le public français et l’équipe de France se sont renforcés depuis la coupe du monde de 2010” .
Pour sa part, l‘Associated Press met en avant le volet sécuritaire, précisant que “la France a perdu l’Euro 2016 mais peut célébrer la victoire de la sécurité” . L’agence de presse américaine précise que l’Euro n’a pas connu de problème majeur, “malgré l’état d’urgence et un risque d’attentat élevé dans le pays” . L’Associated Press conclut en affirmant qu’un “nouveau défi attend les forces de l’ordre, avec le Tour de France et les départs en vacances d’été” .
Même son de cloche pour le San Francisco Chronicle qui vante les mesures de sécurité prises par la France pendant l’Euro. “Le tournoi s’est déroulé pendant 31 jours à l’abri de toute menace terroriste” .
Pour le site internet de la chaîne sportive ESPN enfin, l’Euro laisse “un sentiment de fraternité et de respect” . Le média félicite tout particulièrement les forces de l’ordre françaises qui “ont agi avec calme et courtoisie malgré la pression” . “L’Euro fut un tournoi international de premier plan organisé dans un pays encore traumatisé par le terrorisme et opérant sous le couvert de l’état d’urgence, et heureusement, nos pires craintes ne se sont pas concrétisées” . Mieux, ESPN a découvert le TGV. “Peu de peuples se plaignent autant des transports que les Anglais, donc imaginez leur surprise quand ils ont découvert un réseau de transports impressionnant. Les prix des trains n’étaient pas exorbitants. Les trains étaient propres, confortables et aussi rapides que l’éclair. Paris est à plus de 400 miles de Marseille, mais vous pouvez faire le trajet en un tout petit peu plus de trois heures. Whooooosh! ” Vivement la coupe du monde.